Alors que nous revenions d'une mission à Ouled Farès, à 13 km au Nord de Chlef, sur la route de Ténès, nous avons été désagréablement surpris par un spectacle qui s'offrait à nos yeux. Des ouvriers s'affairaient à construire un mur le long d'un terrain agricole bordant le nouveau pôle universitaire et la route nationale reliant le chef-lieu de wilaya à la partie nord. Renseignement pris, il s'agirait d'une clôture pour « ceinturer » l'espace en question, de plusieurs hectares, qui a été intégré, nous dit-on, dans le patrimoine foncier de l'université. De plus, ajoute notre source très au fait de l'opération, une entrée principale pour l'établissement cité sera désormais érigée à cet endroit, afin de contourner la ville de Oued Farès. On ignore pour le moment la parade ou le compromis trouvé par les autorités concernées pour déloger les fellahs de leurs terres agricoles. On croit savoir que ces parcelles ont été introduites dans le foncier urbain à la faveur de la révision du PDAU, lequel avait été approuvé, il y a trois années, par les services concernés et les élus en place à l'époque. Il est précisé aussi que dans ce nouveau plan directeur d'aménagement et d'urbanisme, cinq communes environnantes sont considérées comme le prolongement de l'agglomération de Chlef et peuvent donc abriter les grands projets publics afin de désengorger le chef-lieu de wilaya qui connaît un déficit énorme en matière de foncier urbain destiné aux équipements publics dans les domaines de la santé, de l'éducation, de la jeunesse et des sports, etc. Cependant, l‘option d'extension de la ville de Chlef vers le Sud, comme le recommandait l'étude d'aménagement faite par des experts après le séisme d'octobre 1980, semble avoir été abandonnée pour le moment, sans explications officielles.