Des conseillers techniques exerçant au niveau de la wilaya ainsi que dans différentes daïras de Blida semblent être de plus en plus séduits par le sort du nouveau P/APC de la ville des Roses, qui travaillait comme conseiller technique au sein du cabinet de l'APW de Blida et qui se retrouve aujourd'hui à la tête de l'une des plus importantes communes du pays. En effet, ces conseillers, dont le nombre total avoisine actuellement une vingtaine (la majorité d'entre eux a jeté l'éponge), sont tous des universitaires qui occupaient et occupent toujours des postes sensibles à Blida. Ils ont été recrutés en 1995 pour renforcer l'administration locale. Toutefois, ils ne sont pas considérés comme des fonctionnaires et n'ont jamais connu une évolution de carrière en n'accédant à aucun échelon depuis leur recrutement. Ils se retrouvent dans une situation ambiguë et ne peuvent faire l'objet de recrutement interne. Pour un recrutement externe, on leur exige de démissionner de leur poste et de postuler avec des milliers de candidats pour seulement une dizaine de postes. Cette deuxième solution est aventureuse pour ces derniers, car ils peuvent facilement perdre leur emploi tout en étant pas recrutés après le concours. D'après des échos, le ministère de l'Intérieur a fait de son mieux pour les régulariser, mais c'est la Fonction publique qui refuse de reconnaître leur statut de fonctionnaire, même s'ils sont considérés « officieusement » comme des administrateurs. Aussi, ils n'ont pas cesser d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur leur situation, mais en vain. C'est pour cette raison que certains d'entre eux ont pensé à faire de la politique, en aspirant à être, dans le futur, des maires, des députés ou des sénateurs. « En 12 ans de service, on aurait pu devenir des chefs de daïras ou secrétaires généraux dans des institutions nationales. La stagnation de notre carrière depuis plus d'une décennie et le black-out de la Fonction publique nous pousse à réfléchir autrement, surtout avec le sort de notre ex-collège, Bayazid Abdelhamid, devenu grâce à la politique P/APC, alors qu'il pouvait rester conseiller technique éternellement, s'il n'avait pas d'initiatives », nous dira un groupe de conseillers techniques exerçant à Blida. La mise en application prochaine du statut particulier de la Fonction publique résoudra-t-elle cette « injustice » qui ne cesse de perdurer ? L'avenir nous le dira.