Professeur émérite au CHU Mustapha Bacha, le professeur Sidi Mohamed Chaouch a réalisé, dimanche, au CHU Tidjani Damerdji de Tlemcen, en collaboration avec une équipe de spécialistes de cette dernière institution, deux opérations délicates pour la greffe d'un rein, une première dont il dit que « C'est une réussite totale » Professeur, la première greffe rénale vient d'être réalisée pour la première fois au CHU de Tlemcen, un commentaire ? C'est une réussite totale dont le mérite revient aussi à l'efficacité de toute l'équipe de Tlemcen qui a su préparer le malade et le donneur, grâce également au matériel très performant dont dispose le CHU de Tlemcen. Aujourd'hui, nous sommes très heureux de cette coopération algéro-algérienne (CHU Mustapha Bacha et Tidjani Damerdji) et nous serons toujours disponibles à venir en aide à nos confrères de Tlemcen. Et comment vont le donneur et le receveur (deux frères de 25 et 30 ans) ? Ils vont bien, le rein greffé fonctionne et nous en sommes satisfaits. Cependant, c'est le grand travail qui commence chez le donneur que doit suivre un médecin spécialiste. Le receveur, lui, doit suivre un traitement à vie. Mais, je dois préciser que la greffe, comparée à la dialyse, est un très bon palliatif. Le greffé peut vivre plus longtemps et même reprendre une activité physique. Avec cette grande réussite, combien le CHU de Tlemcen peut réaliser de greffe par an ? Ecoutez, si en 2008 nous faisons une dizaine de greffes, nous serons heureux. Vous savez, dans les grands centres spécialisés en France, on fait 50 greffes par an, tandis qu'au CHU Mustapha d'Alger, nous en faisons 35 sans avoir enregistré de décès chez le donneur. Et ce n'est pas rien, vous en convenez. Toujours est-il que le CHU de Tlemcen vient de faire un grand pas et c'est tout à l'honneur de cette institution…