L'opération de lutte contre la cécité à l'école avait été minutieusement préparée grâce à la mobilisation des personnels des Unités de Soins qui activent dans différents établissements scolaires. Avec le concours des fonctionnaires de l'éducation, des éducateurs et parfois des parents d'élèves, lorsque ces derniers activent dans une association, ce seront 500 enfants nécessiteux qui auront reçu leur première paire de lunettes. Après un long et fastidieux dépistage, pratiqué par les médecins affectés aux UDS, cette opération d'envergure, même si elle ne concerne qu'une infime partie des écoliers, est à encourager. Car l'une des plus grandes causes d'échec scolaire est assurément la non voyance. Curieusement, ce qui parait évident pour le commun des mortels, ne l'est plus pour le jeune écolier ou le maître d'école. Que dire alors de ces enfants qui auront franchi sans encombres plusieurs classes jusqu'au jour où quelqu'un de proche ou un enseignant pugnace arrive à détecter une cécité chez cet écolier apparemment sans histoire ? Pourtant, à croire certains témoignages, pareilles mésaventures ne sont, hélas, pas qu'une vue de l'esprit. Si bien que l'opération qui vient de se dérouler à travers plusieurs écoles de la région fait partie des actions de salubrité publique qu'il faut absolument encourager. La cécité nécessite un dépistage et une prise en charge très précoce. Chaque jour de retard est un jour de trop pour l'enfant malvoyant qui s'ignore.