L'association pour la protection de l'environnement Chlorophylle de Blida a réussi à intéresser l'ensemble de la société civile ainsi que les autorités de l'ensemble des communes de la wilaya de Blida à la lutte pour la protection de l'environnement avec l'organisation d'une journée d'étude à Dar Dounia de Blida, un espace pour jeunes. Travaillant en étroite collaboration avec les directions de la jeunesse et de la culture ainsi que, très important, avec la fondation Ecodes espagnole avec laquelle une convention avait été signée le 28 septembre dernier, l'association Chlorophylle a réussi à programmer 8 rencontres de sensibilisation. Une banque de données et la création d'une bibliothèque verte spécifiques à l'environnement commencent à être opérationnelles ; des concours à objectifs spécifiques ont déjà été lancés comme celui de la meilleure œuvre scientifique, le meilleur quartier ou la meilleure cité, la meilleure école ; une grande tombola et une kermesse, le jour de la Fête de l'enfance (1er juin prochain) font partie d'une mobilisation au quotidien. La journée d'étude a tourné autour des déchets hospitaliers, des déchets industriels et de la présentation d'une expérience de ville riche en espaces verts. Quand on sait, selon le directeur de l'environnement, que « la wilaya de Blida collecte 600 T/j de déchets ménagers » et que des décharges sauvages surgissent un peu partout dans le territoire de Blida, il est plus qu'opportun de penser à la protection de l'environnement et à la sensibilisation pour la multiplication des espaces verts. A noter que Bouinan et El Affroun bénéficieront bientôt de centres d'enfouissement similaires à celui de Beni Mered, ce qui va quelque peu l'alléger. Cependant, M. Oulmane, directeur du centre de Beni Mered, se plaint du tonnage plus que démesuré et sollicite la sensibilisation au tri des déchets dès le départ, chez chaque ménagère. M. Chelha, président de Chlorophylle, évoquera la campagne de sensibilisation au niveau des écoles et qui avait commencé dès le début du mois : « Nous nous devons d'inculquer le geste simple à chaque enfant pour que le tri devienne à la source un geste mécanique. » Il apprendra à l'assistance, avec un cadre du CHU de Blida, que l'absence d'incinérateurs dans les hôpitaux laisse proliférer dans l'air l'émanation de produits toxiques. Les produits sont brûlés et non incinérés à plus de 1000°. Maladies et épidémies graves sont toujours susceptibles de retour et ce n'est pas l'apport de la fondation espagnole, une cagnotte de 31 000 euros répartie sur plusieurs tranches, qui pourra annihiler tous les dangers. L'exemple de Dubaï, ville du Golfe, pourrait être inapproprié en Algérie mais peut servir de point de repère. Sauvegarder le quart de l'espace d'une agglomération pour la verdure est un objectif encore dans les cordes de nos responsables. Il manque sans doute une réelle sensibilisation et c'est ce qu'accorde comme tâche l'association Chlorophylle.