La logique n'a pas été respectée dans la répartition des postes au sein du nouvel exécutif communal de Chlef. On lui a préféré plutôt une autre forme de désignation qui ne fait pas souvent l'unanimité. Le FNA, qui a obtenu la seconde place aux dernières élections locales, avec cinq sièges contre neuf pour le FLN, n'y est finalement pas représenté. Il a été, selon ses dirigeants, victime d'un « complot et d'une exclusion, car on a peur de nos élus qui prônent le changement dans la gestion des collectivités locales et militent pour une amélioration des conditions de vie des citoyens ». N'y a-t-il pas suffisamment de places pour satisfaire tout le monde ? « Non, il y a plus de cinq sièges au sein de l'exécutif et le premier, celui de premier vice-président, doit nous revenir de droit. Or, on a décidé autrement en nous privant d'une représentation légitime pour des calculs sans rapport aucun avec le développement local et les attentes des citoyens », déclare avec amertume la tête de liste du FNA, Khedimi Djillali, un cadre gestionnaire connu dans la région. La commission des finances a été gardée par le P/APC, alors que celles de l'administration, des moyens généraux et des affaires sociales ont été confiées à deux autres élus du FLN. Le RND et le MSP, qui ont obtenu trois sièges chacun au dernier scrutin, se sont vus attribuer, quant à eux, la direction des commissions de l'urbanisme et de la construction et de la voirie et de l'hygiène. La répartition en question a été annoncée avant-hier (mardi) aux 23 élus de la commune, par le président de l'APC Karim Dziri. Quatre des cinq élus du FNA ainsi que deux autres du FLN et du RND ont quitté la salle pour protester contre ce qu'ils qualifient de « hogra et de marginalisation de cadres compétents et crédibles ».