Universitaire et cadre gestionnaire dans une entreprise nationale, Djillali Khedim est le chef de file du groupe FNA à l'assemblée communale de Chlef. Dans cet entretien, il nous parle des travaux lancés sur une place publique et de « l'exclusion de son parti de l'exécutif communal. » Vous-même et deux élus, du FLN et du RND, avez interpellé récemment les autorités sur les travaux lancés sur la place de la Solidarité. Qu'en est-il au juste ? Oui, nous avons demandé aux responsables locaux de nous fournir des explications sur l'autorisation accordée à un privé pour la réalisation d'un centre commercial sur la place de la Solidarité, située au centre-ville de Chlef. Il faut dire que l'opération a surpris plus d'un, dans la mesure où la place en question est censée être protégée et devait faire l'objet d'un vaste plan de réhabilitation. Mais le bénéficiaire aurait obtenu un jugement de justice et le permis de construire de l'APC… Ce qui est sûre, c'est qu'un flou total entoure ce dossier qui date, semble-t-il, des années 90. Un projet qui rentre dans le cadre du CALPI. Nous voulons en connaître les tenants et les aboutissants. D'un côté, on nous dit que nous sommes pour la préservation de ce qui reste des espaces publics, et de l'autre, on tolère des constructions sur les lieux sans qu'aucune explication ne soit donnée. Malgré la seconde place obtenue aux élections locales, après le FLN, votre parti n'est pas représenté dans l'exécutif communal. Pourquoi ? Le procédé est injuste car il est anormal qu'un parti comme le FNA, qui s'est classé second derrière le FLN, avec cinq sièges contre neuf, ne puisse pas figurer dans la nouvelle équipe dirigeante. On a plutôt composé avec des partis qui ont obtenu trois sièges chacun, ce qui est contraire à la volonté populaire et à la logique qui doit prévaloir dans la répartition des postes de vice-présidents. Toujours est-il que cela ne nous empêchera pas de défendre nos positions et les préoccupations des citoyens de la commune de Chlef. Nous allons carrément basculer dans l'opposition constructive et continuer à dénoncer ce qui ne va pas. Par exemple, nous ignorons tout à ce jour du budget de 2008 et des projets en cours d'exécution dans la commune.