La commune de Souk Ahras a procédé, lundi dernier, à l'installation officielle de son exécutif et désigné, par la même occasion, les différentes commissions devant veiller sur sa gestion. Le FLN, avec deux vice-présidents, a opté pour les sièges réservés à l'administration et les finances, ainsi que celui des affaires sociales. Un élu MSP a été placé à la tête de la section de l'urbanisme, alors que le FNA s'est contenté de celui de l'environnement après avoir tenté de décrocher deux postes. Les cinq commissions prévues par l'exécutif communal ont été réparties comme suit : 3 sièges FLN, 1 MSP et un autre au stade des négociations. Les six délégations regrouperont, quant à elles, l'ensemble des partis représentés, à savoir : 2 FLN, 1 FNA, 1 MSP, 1 RND et 1 PT. Les appréhensions concernant les injonctions et les recommandations dictées par des lobbies locaux, épaulés par des décideurs à distance, ont encore alimenté les débats entre ceux approuvant la nouvelle configuration et ceux contestant certaines démarches. Le MSP, et après avoir glosé sur une alliance hybride FLN-FNA, se confine, encore une fois, dans son statut de parti mi-rieur mi-râleur, et s'installe confortablement au sein de l'exécutif malgré les résultats atteints par la nouvelle formation rivale. Pour avoir refusé de cautionner un putsch dirigé contre leur P/APC lors du mandat précédent, et agi en tant que légalistes dans le dénouement d'un blocage qui avait duré plus d'une année, deux élus de l'APC ont été marginalisés en guise de représailles. De son côté, le FLN, avec sa majorité relative, entame ce mandat avec un groupe tripolaire, dont celui représentant l'aile d'un ex-député, imposé par un membre influent du bureau politique de Belkhadem, et plébiscité par un groupe d'entrepreneurs locaux. C'est ce même courant qui a été à l'origine d'une vive contestation de la part des représentants des Kasmas contactés, hier, par téléphone. Ces derniers, qui ont signalé les mêmes pratiques dans d'autres communes, ont réactivé la cellule de crise, créée, rappelons-le, quelques jours après la confection des listes des candidats aux élections locales.