Le directeur fondateur du quotidien Le Jour d'Algérie, Abderrahmane Mahmoudi, nous a quittés dans la matinée du 15 février à l'âge de 54 ans des suites d'une longue maladie. Le journaliste écrivain, qui a rendu son dernier soupir chez lui à Alger, a été inhumé le même jour au cimetière de Garidi (Kouba) en présence de nombreux journalistes et personnalités nationales. Aux côtés des personnalités dont de nombreux directeurs de journaux, des milliers de simples citoyens ont tenu à accompagner « Dahmane » à sa dernière demeure. « Humain » est le terme qui revenait chez toutes les personnes. « Abderrahmane Mahmoudi était non seulement une plume reconnue dans le paysage médiatique, mais il était surtout connu pour sa modestie, sa générosité et surtout sa pudeur envers les petites gens », témoigne un ancien journaliste d'El Moudjahid. Titulaire d'une licence en droit en 1975, Abderrahmane Mahmoudi avait commencé sa carrière de journaliste au quotidien gouvernemental El Moudjahid. « Certes, c'était l'époque du parti unique, mais le journal recelait à l'époque le gratin de la presse écrite francophone », se rappelle Hamid Tahri, ami et ancien collègue de Dahmane. Avant de rejoindre le défunt Algérie Actualité, un hebdomadaire du secteur public qui se distinguait par ses écrits critiques, Abderrahmane Mahmoudi optera pour la presse indépendante. L'histoire de la presse algérienne lui devra la venue au monde de l'Hebdo libéré, qui s'était fait le porte-parole des « laissés-pour-compte » et le pourfendeur du régime du parti unique. Après de brefs passages au Quotidien d'Algérie puis à L'Expression, il fonde, le 23 août 2003, Le Jour d'Algérie et quelques mois plus tard Les Débats, un hebdomadaire dont l'ambition est de « décortiquer la vie politique nationale sous toutes ses coutures », de l'avis de Mustapha Abdelli, un des responsables de l'APS et ami intime du défunt.