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Huit après deux mille
Publié dans El Watan le 02 - 01 - 2008


Huit après deux mille ou cent après deux mille n'a aucun sens en Algérie. Le pays a appris depuis longtemps à ne pas accorder d'intérêt à la valeur du temps. Les Algériens ont cette mauvaise sensation de voir défiler les semaines, les mois et les années sans qu'un changement pointe à l'horizon. Demain aurait pu être un autre jour. Mais demain ressemble trop à hier. Et entre hier et aujourd'hui, point de différence. Le pays tourne en rond, gaspille temps et argent, s'offre des idoles en carton, renoue avec les artifices de la confusion et s'installe dans le statu quo. L'Algérie est prise au piège entre une élection et une autre, et, aujourd'hui, entre un mandat présidentiel et un autre. 2008 ? Une année blanche et noire, une année-pont. Certains n'en feront qu'un pas pour sauter vers 2009. L'essentiel pour le pays est-il réellement de réviser la Constitution pour revenir à la culture du parti unique ? L'important n'est-il pas de faire le bilan des réformes engagées ces dernières années ? Les élèves ne retiennent de « la réforme » de l'école que les cartables lourds qu'ils sont obligés de porter chaque matin. Les résultats scolaires restent médiocres et les enseignants sont méprisés avec des salaires de misère. La réforme de la justice n'a pas redonné l'indépendance aux magistrats, n'a pas combattu la corruption et n'a pas garanti le respect des droits humains. La réforme des missions de l'Etat n'a pas neutralisé la bureaucratie et le régionalisme. Ces trois réformes, censées permettre à l'Algérie de redémarrer, n'ont fait l'objet d'aucune évaluation sérieuse. L'autosatisfaction ambiante a empêché toute tentative de critique. L'APN n'a pas suffisamment de crédibilité ou de poids pour demander des comptes à l'Exécutif. Le Conseil de la nation est, lui, un simple décor institutionnel. Ni la crise sécuritaire, matérialisée par les attentats d'Alger, ni l'anarchie sur le marché de fruits et légumes, ni la dilapidation de l'argent public sous toutes les formes n'ont fait « bouger » les deux chambres du Parlement. Donc, la voie est fermée de ce côté-ci. Sur le plan économique, les autorités, à tous les niveaux de décision, n'ont pas trouvé des solutions pour une utilisation optimale de l'argent du pétrole et du gaz. C'est peut-être simpliste mais c'est un terrible constat. Aux yeux des observateurs étrangers, l'Algérie est un pays pauvre à pétrole. Il est dramatique de remarquer qu'on n'arrive toujours pas à savoir s'il faut adopter une stratégie pour l'industrie, réformer l'agriculture ou donner la priorité aux services. On supplie les investisseurs de venir s'établir dans le pays et on leur crée tous les obstacles possibles pour les en dissuader. On engage des réformes financières et on étouffe les banques par les réflexes rentiers. On plaide pour l'économie de marché et on renforce le monopole de l'Etat sur le secteur du transport aérien et de l'audiovisuel. On pleure sur le sort des jeunes et on ne résiste pas à la tentation à jeter en prison les harraga. Ce dernier exemple est la preuve éclatante que les dirigeants de ce pays n'ont rien compris au mal de la jeunesse. L'urgence est, peut-être, de rompre définitivement avec une certaine génération qui doit admettre sa faillite, car il faut bien ouvrir le débat sur l'incompétence, érigée en valeur. Aucun haut responsable n'a pris deux minutes de son « précieux » temps pour présenter ses vœux à la population et profiter de l'opportunité pour tracer les grands objectifs pour la nouvelle année. L'Algérie a navigué à vue en 2007. Pas de raison pour qu'elle ne continue pas de chercher la face cachée de lune en creusant la terre. L'échec est une gymnastique nationale. Dommage qu'on ne délivre pas de médailles d'or pour ce sport. Bonne année, quand même !

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