Après les communes de H'nencha, Taoura, Souk Ahras et Ouled Driss, c'est au tour de Mechroha d'annoncer la fin du consensus autour de la gestion des affaires de la commune. Trois élus FLN composant un groupe d'opposition ont récemment adressé une doléance écrite au wali de Souk Ahras, dans laquelle ils dénoncent « l'exclusion et l'ostracisme » dont ils font l'objet depuis l'installation de la commune, à majorité MSP. Dénonçant, surtout, leur absence de la commission des finances et celle des marchés, ils interpellent le wali pour amener le P/APC à faire preuve de transparence et à dynamiser les commissions des affaires sociales et de l'urbanisme. L'article 24 de la loi 90/08 du 7 avril 1990, relatif à la représentativité des différentes formations politiques au sein des assemblées communales, a été cité en référence par les élus contestataires. Contacté par téléphone, le P/APC de Mechroha dira : « La veille de l'installation des trois commissions, à savoir celles des finances, des affaires sociales et de l'urbanisme, des élus expérimentés que nous prenions pour modèles dans la gestion de la commune ont vainement tenté une coalition avec d'autres élus pour le boycott des travaux de la première session, faisant fi des préoccupations de la population et plaçant leur course derrière le leadership sur la liste des priorités. Une commission aussi importante que celle des finances ne pouvait être installée avec à sa tête un élu faisant partie d'un groupe qui annonçait son départ de l'assemblée. Malgré cela, nous avons quand même prévu une représentativité du FLN à travers la majorité des autres commissions. Preuve en est, deux sur les trois élus en question ont assisté à la réunion de mercredi passé ». Et d'ajouter : « La commune de Mechroha ne peut pas et ne veut pas aller vers un blocage qui ne profite ni à la population ni aux élus ».