Le taux de raccordement en gaz naturel de la wilaya, qui est restée, des décennies durant, à la traîne, a connu ces dernières années un bond qualitatif. La région, qui n'avait pas dépassé le seuil des 40%, a atteint à la fin de 2006 le taux de 51%. Cette performance, qui s'apparente à une prouesse, d'autant que les foyers raccordés sont implantés dans des zones enclavées et sur des reliefs accidentés, a motivé et encouragé les responsables du secteur, épaulés par les pouvoirs publics qui ont mis le paquet. La conjugaison des efforts a permis à la wilaya de boucler l'année 2007 avec le taux flatteur de plus de 56%, dépassant de loin la moyenne nationale. Le mérite des chargés de cet épineux dossier est grand, sachant que des régions comme Hammam Guergour (1 550 foyers) et Hadra Béni Ouassine (1 600), qui faisaient du gaz naturel un utopique et irréalisable rêve, profitent de cette commodité des temps modernes qui brave et défie les obstacles et les contraintes d'un difficile et inaccessible terrain. Pour l'illustration, les villes de Béni Aziz (2 500 foyers) et Bouandas (3 000), qui constatent de visu les travaux inhérents aux réseaux de transport et de distribution, bénéficieront du gaz dans un avenir proche, comme cela a été dernièrement pour les 485 foyers de Bazer, Aïn Kebira (Draâ N'Zaâ), Guedjel, Mezloug (Ouled Taleb) et Bougaâ (Aïn Meddah). Les premiers bénéficiaires de l'important programme de logements sociaux participatifs d'El Eulma, Sétif (El Hidab et Gaoua) et Bougaâ ne resteront pas, quant à eux, en rade, ainsi que les quartiers et lotissements sociaux de Amoucha, Bir El Arch, Guedjel, Aïn El Kebira, El Eulma, Bougaâ et Aïn Arnat, soit 3 113 branchements inscrits au programme de l'année en cours. Cette dotation, pour laquelle des milliards de dinars ont été injectées, n'englobe pas l'opération incluse dans le programme des Hauts-Plateaux, initié par le président de la République. A cet effet, 4 533 domiciles de Maâfer, Rasfa, Ras Isly, Ouled Si Ahmed et bien d'autres localités du sud de la wilaya, sont concernées par cet ambitieux projet, faisant face, dans certains endroits, à d'innombrables problèmes relatifs à l'indisponibilité des plans de masse, nécessaires à l'établissement des études d'exécution. La non-viabilisation de certains sites et l'opposition de certains propriétaires, qui affichent une fin de non-recevoir au passage du réseau de transport, accentuent les difficultés des intervenants, bloqués, se trouvant le plus souvent coincés par des contraintes et imprévus. Notons que le programme précité, devant toucher 19 800 foyers, soit 138 600 habitants, et nécessitant une enveloppe de 3 568 000 000 DA, sera, en principe, achevé en 2010. D'ici là, la wilaya aura, sans nul doute, relevé le défi qui consiste à dépasser le taux de 70%, plus que jamais dans ses cordes.