Après les retards accumulés durant une vingtaine d'années, particulièrement durant la décennie rouge, l'électrification au niveau de la wilaya de Jijel a connu un véritable bond, ces dernières années, puisque le taux global qui s'établissait à 86% en l'an 2000 s'est formidablement hissé à 97%, soit trois points de plus que le taux national qui s'élève à 94%. Ces chiffres avancés par le directeur de l'industrie et des mines lors de la session de l'APW montrent que le taux d'électrification urbaine a atteint 98%, alors que pour l'électrification rurale la couverture est de 96%. Cette hausse depuis l'année 2000 s'est traduite par une progression du nombre d'abonnés de Sonelgaz qui sont passés de 86 150 à 99 500, soit une augmentation de 13 350 abonnés. Néanmoins, certaines communes continuent de traîner des taux encore loin du taux national ou celui de wilaya. Il s'agit entre autres d'Ouled Askeur avec 88% et Selma (74%). La dernière décennie, caractérisée par un exode sans précédent des populations rurales, explique en partie cette situation, puisqu'on enregistre plusieurs centre d'abandonnés. Pour ce qui est du gaz naturel, dont l'acheminement est assuré par un gazoduc de 8 pouces, il a fait son apparition en 1992 à Jijel et à Taher dans un premier temps, avant d'alimenter El Milia (1999) et El Kennar (2000). D'autres communes ont été par la suite raccordées (Kaous, Emir Abdelkader), et d'autres encore sont déjà retenues, alors que certaines principalement dans les zones montagneuses ne le seront sûrement pas, vu l'importance de l'investissement en rapport avec le nombre de foyers à alimenter. Là encore, et bien que le taux de couverture en gaz naturel reste assez bas avec 39,50%, le nombre d'abonnés a plus que doublé depuis l'année 2000 passant de 21 000 à 47 000. Concernant le gaz butane enfûté dans le centre d'Ouled Salah dans la commune Emir Abdelkader, avec une production de 4000 bouteilles/jour, certaines communes rurales comme Selma, Erraguène, Ouled Rabah et Ghebala demeurent dépourvues de points de vente, ce qui génère des désagréments aux populations et surtout des surcoûts. Le directeur de Sonelgaz, qui relèvera que leurs créances à mai 2005 ont atteint 246 millions de dinars, dont 35,48% pour la seule Algérienne des eaux, ne manquera pas de s'étaler sur les actes de sabotage, la malveillance et les atteintes de réseaux qui perturbent l'alimentation dans certains cas. Il faut dire que le vol de câble électrique a pris des proportions inquiétantes. Pour ce qui est du GPL, le directeur de Naftal a indiqué qu'en plus des trois stations qui existent, deux nouvelles devraient être réceptionnées à Jijel et à El Milia. Enfin, concernant le centre de stockage et de soutes au port de Djendjen, un projet vieux d'une vingtaine d'années, le directeur de Naftal a affirmé l'octroi d'une concession de 1,5 ha pour implanter ce projet.