Le ministère du Tourisme et de l'environnement a décidé de réhabiliter le pont Ottoman, situé dans la commune d'El Ançor. En effet, le ministère a débloqué une rallonge budgétaire complémentaire à celle du projet du centre d'enfouissement technique (CET) intercommunal, pour réaliser un nouveau pont mitoyen et épargner de la sorte cet ancien ouvrage d'art. Le pont ottoman est un ouvrage d'art datant de la période de l'occupation ottomane, soit du XVII siècle. Il relie le chef-lieu de la commune aux fermes agricoles du lieu dit « Touarès ». Il mène également à l'emplacement du CET intercommunal de la daïra de Aïn El Türck. C'est d'ailleurs le seul chemin y menant directement. Ce pont n'a jamais été étudié ou restauré. Il est resté le passage unique des agriculteurs des plaines des Touarès et jusqu'à Cap Blanc. Le passage intempestif des engins opérant dans le chantier du CET serait fatal, a alerté l'ONZA, une association locale de protection de l'environnement et du patrimoine. L'ouvrage d'art pourrait en effet ne pas résister au va-et-vient incessant des engins et encore moins à la fréquence des camions de collecte, après la réception du CET. Sur le volet de l'impact du CET, les ingénieurs du TAD, le bureau à qui les études d'impact ont été confiées, ont jugé que « aucune trace de ruine, de bâtiment architectural remarquable ou de fréquentation ancienne n'a été identifiée. En conséquence, l'impact du projet sur le patrimoine culturel et touristique sera nul », relève-t-on de l'étude du TAD. Un appel d'offres à la concurrence du projet du nouveau pont sera bientôt publié.