Signature d'un protocole de coopération entre le ministère de la Justice et la commission bancaire de la BA    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 57.680 martyrs    Espagne: démantèlement d'un réseau international de trafic de drogue impliquant le Maroc    Canicule attendue à partir de jeudi sur quatre wilayas du Sud    Attaf participe à la cérémonie d'ouverture de la 58e session du Conseil des ministres des affaires étrangères de l'ASEAN    Produit de la faiblesse du taux de croissance de la sphère réelle et de la dérégulation de l'économie algérienne    El Nosra : mission accomplie ?    Seules sur les terrains, et peu de buts    Le MC Alger sacré champion à Oran    Championnat national scolaire des sports collectifs: "une véritable plateforme de découverte de jeunes talents"    L'Algérie a instauré un contrôle rigoureux    La pêche illégale menace l'équilibre écologique maritime    Traque sans relâche contre les trafiquants de tabac !    Une hausse de près de 10% des cas de noyades mortelles    Un poème babylonien ressurgit... grâce à l'Intelligence artificielle    Je suis ton avocat !    Ooredoo lance un concours cinématographique sous le thème « La Révolution Algérienne »    "Expo Osaka-2025": Arrivée de Nadir Larbaoui à Osaka pour superviser la journée nationale    Obasanjo se félicite du niveau des préparatifs de l'IATF prévue à Alger    L'adoption de quatre lois relatives aux secteurs de la sécurité sociale, des wakfs et du tourisme saluée    Conseil de la nation: adoption du texte de loi sur les assurances sociales portant prolongation du congé de maternité    Attaf tient une séance de travail à Kuala Lumpur avec son homologue malaisien    Judo / Championnats d'Afrique Juniors : l'Algérie engagée avec 17 athlètes à Luanda    La loi relative à la mobilisation générale vise à réunir les facteurs de force et d'immunité pour défendre les intérêts suprêmes de la patrie    Fête de l'Indépendance : le président de la République reçoit un message de vœux de son homologue américain    Athlétisme / Championnat National U14 et U16 : deux nouveaux records d'Algérie sur 150m et au lancer du disque    Conseil de la nation: adoption du projet de loi portant Code de procédure pénale    "Expo Osaka-2025": le Premier ministre se rend au Japon pour superviser la journée nationale    Le Maroc impliqué dans le génocide    La feuille d'autoroute de deux SS (Semmar et Sifaoui) du système sioniste    Des investissements massifs pour renforcer les réseaux d'électricité et de gaz    «Zéro tolérance pour la corruption»    La bave bollorienne ne ternira jamais la blancheur d'Alger    Confiance totale en nos capacités et en nos ressources    A peine installée, la commission d'enquête à pied d'œuvre    «L'Algérie, forte de ses institutions et de son peuple, ne se laissera pas intimider !»    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



COLLOQUE INTERNATIONAL SUR NOVEMBRE À KHENCHELA
Comment écrire l'histoire
Publié dans El Watan le 23 - 11 - 2004

Organisé par le centre universitaire de Khenchela à la maison de la culture Ali Souaï, le colloque international sur la lutte armée portant l'intitulé « Novembre 1954, regards croisés » s'est ouvert avec plusieurs interventions, dont la plupart posent la problématique de l'écriture de l'histoire eu égard à la complexité de la Révolution algérienne, d'autant plus qu'elle est pionnière dans son domaine, même si les sujets d'une conférence à une autre sont plus ou moins différents.
C'est comme si spontanément l'on ressentait l'impérieuse nécessité d'écrire l'histoire après avoir longuement répété les mêmes choses, et surtout que, désormais depuis quelque années, les langues se sont déliées et qu'il y a moins de pression (moins, car il y en a toujours) quant à l'écriture de l'histoire. Quoi qu'il en soit, Mohamed El Korso, président de la Fondation du 8 Mai 1945, essayera de « fouiller » dans la mémoire de la génération de Novembre à la recherche des massacres ou de l'insurrection du 8 Mai 1945. Beaucoup d'indépendantistes continueront sur leur lancée, mais en considérant cette fois-ci que cette date constitue la rupture avec ce qui s'est passé avant. Cette période (du 8 Mai 1945) est une référence pour les combattants, d'autant plus que, alors que le monde entier célébrait l'armistice, le peuple algérien était en deuil, 130 000 Algériens avaient été mobilisés lors de la Seconde Guerre mondiale. Remarque : cette référence avec le temps, surtout lors de celui du parti unique, sera presque occultée. Exemple, dans les années 1970, dans les manuels scolaires, elle n'aura droit qu'à sept lignes et demie. Quelques années plus tard, on commencera à s'intéresser aux martyrs de cette insurrection, tel Saâd Bouzit, le premier martyr à Sétif. Après cette date référence, on peut dire, avec le déclenchement de la lutte armée, qu'on passe de la spontanéité au fait révolutionnaire, lequel est tributaire de la logistique. Cela constitue le saut qualificatif du soulèvement du 8 Mai 1945. Après avoir rappelé ses origines de cette région de Khenchela, Benjamin Stora, dans sa conférence posant la question de savoir si le 1er Novembre est un début ou une poursuite d'une guerre de Libération, dira d'abord que le 1er Novembre « est un acte annonciateur de temps nouveaux, un seuil décisif, après le récit historique continu ». Donc, après les divers soulèvements depuis la colonisation, avec ses grandes figures - Emir Abdelkader, Mokrani, Abdelhamid Ben Badis... -, ses révoltes paysannes, ses soulèvements dans les villes, et bien d'autres, arrive le 1er Novembre, et l'émergence du FLN, acte retentissant énorme dans plusieurs pays, et puis cette forme de guerre, la guérilla, etc. Mais le conférencier insiste sur le fait que l'émergence de cette nouvelle avant-garde a mis au secret les fondateurs du nationalisme, les indépendantistes, et a occulté les grandes figures du mouvement national, en privilégiant l'acte militaire à la tradition politique. A ce propos, il pose la question suivante : pouvait-il en être autrement ? Pouvait-on se passer de l'acte militaire ? « Je réponds non, car il fallait en finir avec le statut colonial ». Il avance à propos de l'écriture de l'histoire ces mots : la critique distancée. Il insiste sur le fait de s'approprier du travail historique. Mais, attention aux « restes de l'ère coloniale dissimulés dans cette écriture ». Ali El Kenz parlera de la relation entre la mémoire et l'histoire, et étudiera sous l'œil sociologique le discours des acteurs historiques, lequel est fragmenté, et c'est à l'historien de traiter cette fragmentation. Cela parce que chaque acteur ayant participé à la guerre ne peut raconter que ce qu'il a vu ou vécu.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.