C'est sous l'intitulé de « Novembre 54 : regards croisés » que s'ouvrira demain le colloque international sur la lutte armée contre l'occupation coloniale française au centre universitaire de Khenchela. Deux journées durant, soit les 22 et 23 novembre, plusieurs conférenciers algériens et étrangers interviendront sur un éventail de sujets aussi intéressants les uns que les autres. Regards croisés pour donner autant que faire se peut plus de lumière sur « l'une des guerres les plus dures de la décolonisation ». Selon le programme, le colloque sera étoffé de témoignages de certains acteurs ayant participé à la guerre de Libération : Mustapha Bennoui, officier de l'ALN à la Wilaya I, Ouisa Ighil Ahriz, moudjahida, Hélène Cuenat, porteuse de valises du réseau Jeanson, condamnée à 10 ans de prison, et Henri Pouillot, ex-appelé français, auteur de deux ouvrages (Villa Susini, un appelé parle ; Mon combat contre la torture). Parmi les intervenants, on citera Mohamed El Korso qui donnera une conférence intitulée « La génération du 1er Novembre 1954 » ; Benjamin Stora, « Le 1er Novembre 1954 : début ou poursuite d'une guerre de Libération ? » ; Ali Kenz parlera de « La relation entre la mémoire et l'histoire » ; Rabah Belaïd du « Conflit entre Messali et les centralistes et (de) ses retombées sur la Révolution algérienne ». La conférence de Ali Guenoun est intitulée « Du messalisme au FLN : le cas de la Kabylie à la veille du 1er Novembre 1954 ». Si Zineb Ali-Benali abordera « La question de l'inarticulable dans le dire de Novembre », Hachemi Zertal, lui, parlera du cinéma colonial et René Vautier du cinéma algérien pendant la guerre de libération. Un film documentaire sera projeté à la fin du colloque portant le titre La Tribu des Aoufia enfumée par Pélissier en 1865.