Mardi prochain sera décrété journée de protestation dans les établissements de l'enseignement secondaire à la suite d'un conclave ayant réuni les syndicats de 12 wilayas de l'Est algérien, jeudi dernier, au CEM Khadidja de Constantine. Il est fort probable que ce débrayage limité, à décoder comme un coup de semonce annonçant une grève plus durable, soit suivi, également, par la confédération des lycées d'Alger (CLA), par solidarité avec leurs collègues de l'Est du pays avec qui ils ont, dit-on, une convergence de vues sur les questions qui ont émaillé le monde de l'éducation ces dernières années. La problématique de l'enseignant des deux premiers paliers, en général, et celle du secondaire, surtout, trouve sa source dans la mouture annoncée du statut particulier, lequel, après avoir fait l'objet d'âpres batailles et épreuves de force avec la tutelle, s'est avéré décevant. Les syndicalistes sous-tendent leurs revendications, selon le constat établi, à partir de la lecture des dispositions consignées dans le statut qui, aux dires des protestataires « consacrent, de manière indubitable, la prééminence de la fonction administrative sur celle de la pédagogie ». En d'autres termes, l'enseignant continue, selon eux, à être relégué au second plan, alors qu'il devrait être la valeur centripète de l'univers pédagogique. Il va sans dire, dès lors, que la question salariale n'est pas loin, et les syndicalistes de la remettre sur le tapis en récusant la nouvelle grille des salaires ficelée par le ministère de l'éducation, jugée lors de sa promulgation de « malheureux attrape-nigaud ».