Chômage : La quadrature du cercle L'emploi est une préoccupation essentielle qui se pose avec acuité, en l'absence d'investissements suffisants en mesure d'absorber un taux de chômage, de plus en plus croissant. Le wali a d'ailleurs, lors d'une récente réunion avec les présidents des assemblées populaires communales, évoqué, en termes très clairs, l'importance qu'il convient d'accorder à cette question qu'il a qualifiée de primordiale. Les projets, qui seront lancés, doivent profiter désormais, en matière d'embauche, aux gens des communes qui doivent en être bénéficiaires. Il s'agit là d'une mise au point pour répondre à certaines situations en porte-à-faux avec la loi régissant l'embauche, et qui prévoit le passage obligé par les agences de l'emploi en cas d'offres de recrutement. Le non-respect de cette loi a été d'ailleurs à l'origine de manifestations de jeunes, parfois violentes, notamment à Sidi Amar où la main d'œuvre locale disponible n'est presque pas sollicitée à l'usine d'Arcelor Mittal, principal pourvoyeur d'emplois dans cette région. Néanmoins, la problématique de l'emploi demeure subordonnée à la relance effective des investissements susceptibles de rompre avec les solutions palliatives et aléatoires qui ont été entreprises jusqu'ici, et qui ont démontré leurs limites. Le bilan relatif à la création des emplois en 2007 est quelque peu insuffisant par rapport à la demande. En effet, 11 339 emplois permanents ont été fournis, selon les statistiques officielles, qui font un écart négatif de 5 046 postes par rapport à l'exercice précédent. Les secteurs de l'industrie et des mines, de la pêche et des forêts, ainsi que ceux de la santé, du tourisme, de la petite et moyenne entreprise (PME) et du transport enregistrent, à eux seuls, plus de 2 400 offres d'emplois permanents ; 37 201 emplois temporaires ont été, d'autre part, enregistrés durant la même période, soit un écart positif de 10 687 par rapport à 2006. Quelque 3 316 emplois permanents, dont 2 300 contrats de pré-emploi (CPE) et 19 587 emplois temporaires ont été enregistrés durant le premier trimestre 2007. Ceci a permis de ramener le taux de chômage, qui était de 16 à 14,09 %. Hôtel d'Orient Délaissement Le célèbre hôtel d'Orient, mitoyen de la place emblématique du Cours de la Révolution, continue de manger son pain noir. Depuis qu'il fait l'objet d'une résolution relative à sa privatisation, cet établissement, qui faisait jadis la fierté de la ville de Annaba, a été totalement délaissé, au grand dam de ses 28 salariés. Ces derniers, par le biais de leur syndicat, viennent de saisir le wali de Annaba pour attirer son attention sur la dégradation de cet établissement public. Plus rien ne fonctionne, pas d'eau chaude, ni de restauration, écrivent-ils au wali, tout en dénonçant cet abandon de l'hôtel, qui mène à la ruine, selon eux. Outre la réalisation d'un plan d'investissement, les salariés demandent l'intervention des pouvoirs publics pour sauver cet hôtel. A ce propos, une des représentantes des travailleurs de cet ancien et prestigieux hôtel, dira : « C'est notre comptable qui nous a payé le salaire de décembre 2007. Nous sommes sans couverture sociale et ne pouvons même pas payer les charges du Trésor public. Nous vivons une véritable situation de délaissement, et par le nouvel acquéreur et par les autorités locales ».