Le président français, Nicolas Sarkozy, a affirmé hier que « de gros contrats (allaient) être signés par les entreprises françaises dans les semaines et les mois qui viennent » avec l'Arabie Saoudite, évoquant « une quarantaine de milliards d'euros de contrats potentiels » avec ce pays. « Dans les semaines et les mois qui viennent, il y aura de gros contrats qui vont être signés par les entreprises françaises. Mais je souhaite que l'Etat s'y engage puissamment, dans la transparence et sans intermédiations », a-t-il affirmé à la presse. « Les choses se passent très bien » en Arabie Saoudite, a poursuivi le Président, qui effectue actuellement sa première visite dans le Golfe. Pourtant, seuls quatre accords de coopération ont été signés dimanche soir entre la France et l'Arabie Saoudite. Ces accords concernent les secteurs du pétrole, du gaz et des ressources minières, la formation universitaire en France (où le nombre des boursiers saoudiens est en augmentation), le développement de la formation professionnelle en France, ainsi que « la concertation politique » au niveau des ministres des Affaires étrangères des deux pays. Selon l'Elysée, les deux délégations ont également « évoqué » dimanche soir une série de contrats « potentiels » dans les domaines, notamment du transport terrestre, de l'aviation civile, de l'eau et de l'électricité, de la sécurité intérieure et de l'armement. Une source de l'Elysée a indiqué que « le tout (représente) un potentiel de près de 40 milliards d'euros ». « Ce sont des contrats immenses, à la fois sur le civil et le militaire, ce qui est une nouveauté », a dit M. Sarkozy, citant le « transport, les Airbus, la distribution, les banques ». « Dans l'ensemble de mon voyage, on est sur une quarantaine de milliards d'euros de contrats potentiels. Il faut poser les bases de ces contrats », a-t-il affirmé.Pour y parvenir, le chef de l'Etat a déclaré qu'il avait « changé de méthode ». « Il y aura notamment en matière d'armement des contrats d'Etat à Etat. Je ne veux pas d'intermédiaires dans les contrats, ce qui permettra de baisser à la fois les prix et en même temps d'éviter toute mauvaise tentation. J'ai démantelé certaines structures françaises qui, me semble-t-il, n'étaient plus utiles. C'est le moins qu'on puisse dire », a-t-il dit. M. Sarkozy faisait allusion à la suppression de la Sofresa (Société française d'exportations d'armes), qui travaillait principalement sur l'Arabie Saoudite, où elle jouait le rôle d'intermédiaire.