« La mort de mon fils ne sera pas gratuite. Les responsables de sa disparition tragique doivent être traînés devant la justice pour répondre de leur bêtise et de leur laxisme. » Révolté et inconsolable était le père du jeune Benbllal Yacoub, mortellement blessé, mercredi, par la chute d'un poteau électrique. Son compagnon se trouve dans un état comateux. Mercredi, aux environs de 16 heures, le jeune Yacoub et son compagnon quittaient l'école Okba Ibn Nafaâ. C'est à ce moment précis que le poteau électrique se mit à bouger à cause d'un vent relativement fort qui a soufflé sur la région d'Oran. Les deux compagnons comprirent très vite qu'un drame était sur le point de se produire. Prenant leur courage à deux mains, ils foncèrent vers un groupe de jeunes filles scolarisées qu'ils arrivèrent à disperser. C'est à ce moment que les deux garçons téméraires furent surpris par la chute du poteau électrique. Selon des témoignages recueillis sur place, les deux collégiens ont été blessés par le poteau électrique dans leur tentative de porter secours à leurs camarades. Sous le choc, le père du jeune Yacoub a explicitement imputé la responsabilité aux services de la Sonelgaz et à ceux de l'APC d'Oran. « Le directeur du CEM Okba Ibn Nafaâ a adressé plusieurs lettres de sensibilisation aux services concernés pour la prise en charge de ce poteau électrique qui présentait une réelle menace pour nos enfants et les riverains », a affirmé M. Benblal. Selon un vieil habitant de la cité Dar El Hayat, le poteau électrique se trouvait ici bien avant l'indépendance. Selon eux, tous les directeurs qui se sont succédé à la tête de la direction du CEM ont adressé des correspondances aux services compétents. En attendant les conclusions de l'enquête des services de police, un nouveau poteau électrique a été installé dans la précipitation.