C'est sous les auspices de l'Académie des Lumières et Unifrance que la presse étrangère, 140 journalistes, ont récompensé le cinéma français et notamment celui d'expression francophone. Paris : De notre envoyé spécial Et ce, lors d'une cérémonie de remise des prestigieux Prix Lumières, dont c'était la 13e édition, à l'hôtel de ville de Paris, en présence du maire de Paris, Bertrand Delanoë, et une constellation de réalisateurs et acteurs français, où l'on pouvait croiser Benoit Magimel, Alice Tagleoni, Costa Gavras, Mathieu Amalric, Tonie Marshall, Jean-Paul Rouve ou encore, Jean-Pierre Marielle. La cérémonie des 13e Lumières, réplique du celluloïd, des Golden Globes américains (warming précédant les Oscars le 24 février 2008), présidée par le cinéaste Claude Lelouch et présentées par la radieuse et belle « maîtresse de cérémonie », la journaliste Estelle Martin de TV5 Monde, a décerné des Awards (des trophées sous forme de guépard) primant les films, les réalisateurs, acteurs et autres techniciens français et francophones s'étant distingués lors de l'année 2007. Aussi, le réalisateur algérien Nadir Moknèche s'est vu recevoir des mains d'une remettante de marque, la réalisatrice Tonie Marshall, le Prix Lumière du meilleur film francophone pour son dernier film intitulé Délice Paloma mettant en vedette ses muses : Beyouna et Nadia Kaci. Nadir Moknèche a été plébiscité parmi des auteurs de films qui étaient en lice comme Sylvestere Amoussou (Africa Paradis), Benoît Mariage (Cow-Boy), Alain Berliner (J'aurais voulu être un artiste), Misha Wald (Voleurs de chevaux) ou encore, Denys Arcand (L'Age des ténèbres). « Je suis très content. J'avoue que les prix sont un peu rares en ce qui me concerne. Donc, quand il y en a un, je suis très heureux de l'avoir. C'est très honorifique. C'est toujours important d'être reconnu par des institutions. J'ai un public, et c'est là la plus belle des reconnaissances. Parfois, on peut avoir énormément de prix et on a pas de public. Là, c'est la presse étrangère qui décerne les prix. C'est pas mal ! Cela veut dire que le film (Délice Paloma) est accessible à beaucoup de monde. C'est ce qu'a dit Abdellatif Kechiche (La Graine et le mulet) en soulignant l'importance de l'universalité de nos films. Nous autres Algériens avons du mal à comprendre ce qu'est un film universel s'adressant à tout le monde. Et que des gens étrangers à notre histoire puissent s'identifier aux personnages (du film Délice Paloma). C'est cela qui fait que le cinéma peut s'exporter, c'est très important ! Hier, j'ai parlé avec un journaliste mexicain. C'est très intéressant de savoir ce que le spectateur mexicain peut ressentir par rapport à l'Algérien, le Français ou le Marocain... », nous confiera-t-il, non sans émotion. Le réalisateur tunisien, la star actuelle – tout le monde on parle – Abdellatif Kechiche a remporté le Prix du Meilleur réalisateur pour son généreux et génial film La Graine et le mulet ainsi que sa jeune et talentueuse actrice, Hafsia Herzi qui a eu le Prix du Meilleur espoir féminin. Et puis, la consécration très attendue est allée à Marion Cotillard en recevant le Prix de la Meilleure actrice pour son époustouflante performance dans La Môme. Elle était absente. Elle se trouvait à Los Angeles où elle a été désignée comme meilleure actrice par le Golden Globe.