Sonatrach est la première entreprise algérienne qui a adopté une démarche de responsabilité sociale ne se limitant pas aux préoccupations sociales et environnementales de son activité mais bien élargie au besoins sociaux économiques des populations défavorisées du Sud. Oran : De notre bureau La mise en œuvre de son programme s'articule autour des axes prioritaires du développement durable détaillés dans l'agenda 21 du sommet de Rio conçu pour les Etats. Elle dépasse dans sa démarche RSE le cadre du global compact 2000 pour financer un programme de lutte contre la pauvreté relevant initialement de l'action sociale de l'Etat. Sonatrach a publié son rapport de développement durable intégré au rapport annuel du conseil d'administration 2006. Elle est la première expérience algérienne dans le reporting social et environnemental. Au plan normalisation, de nombreux complexes et unités industrielles ont acquis leur certification aux différents référentiels, management qualité, santé environnement… Au plan responsabilité sociétale, elle s'est investie dans la réalisation des projets de développement local au profit des populations démunies par différentes actions de désenclavement, l'alphabétisation et la création d'activités pour les jeunes chômeurs, le financement de six conservateurs de vaccins afin d'assurer la couverture médicale des habitants de 5 localités isolées du grand Sud… Au plan de la sécurité au travail, des actions ont été engagées pour renforcer la sécurisation des installations industrielles, la régression des accidents du travail en nombre et en fréquence, la baisse du taux de gravité des accidents du travail et la mise en place d'outil de reporting et d'investigation en hygiène et sécurité. Au plan de la protection de l'environnement, elle s'est engagée pour la préservation des milieux naturels, la valorisation des déchets, la collecte et récupération des huiles usées, la gestion des déchets solides, la diminution des émissions atmosphériques, la promotion de l'utilisation des carburants propres, la promotion de l'utilisation du gaz naturel moins polluant, trois projets d'utilisation des énergies renouvelables ont été lancés dans six localités enclavées, la préservation de l'eau, la réalisation de plusieurs stations dépuration des eaux résiduelles et la promotion du développement durable par la formation de 5000 agents en hygiène santé et environnement. Le Reporting Sonatrach a privilégié la présentation des réalisations en matière de développement durable dans le rapport annuel 2004 du conseil d'administration de l'entreprise sous forme de résultats globaux. Il traduit d'une manière récapitulative l'engagement du groupe dans l'investissement social et la politique santé, sécurité et environnement. Le rapport fait référence aux cadres supranationaux dans la conduite et la mise en œuvre de sa politique de développement durable. Il s'agit notamment du sommet de Rio en 1992 au cour duquel 180 pays dont l'Algérie ont élaboré un programme de développement durable appelé l'agenda 21 qui a vu naître en 1995 les 124 indicateurs du développement durable pris en ligne de compte dans la définition de la stratégie sociale du groupe. Il y a lieu de citer en outre l'adoption officielle par le groupe de la définition du développement durable dans le rapport de Mme Brundtland, Premier ministre de la Suède : "Le développement durable répond aux besoins des génération présentes sans compromettre les capacité de générations futures ", le sommet de la Terre de Johannesburg 2002 et le " Global Gas Flaring " initiative et la convention de Stockholm. Le deuxième référentiel est une norme volontaire établie par la direction de Sonatrach appelé "l'engagement top management HSE". Ce document est réparti sur dix principes dont le point N°3 stipule : " Le groupe Sonatrach s'engage à adopter les principes du développement durable qui concilient le développement économique au développement social et la préservation de l'environnement et des ressources naturelles." Bien qu'un code de conduite ou déclaration de principe ne soit pas un outil de reporting en tant que tel, ce sont des documents clés qui permettent à un tiers intéressé et notamment les investisseurs de mieux comprendre la nature de l'engagement de l'entreprise face à ses responsabilités. Le projet de management de l'investissement social agit dans trois 3 directions : A l'intérieur de l'entreprise en vue d'obtenir l'adhésion de l'ensemble du personnel et sa participation active. Une approche participative dans la conduite des projets par une collaboration étroite des communautés ciblées et bénéficiaires. En direction des acteurs institutionnels, les collectivités locales et les associations de la société civile en mettant à leur disposition le savoir-faire de l'entreprise et ses moyens humains, financiers et matériels. Vers les partenaires étrangers principalement les organisations des Nations unies et qui œuvrent dans la même direction que Sonatrach en matière sociale. L'approche responsabilité sociale de Sonatrach " Sonatrach se déclare une entreprise socialement responsable et citoyenne ne pouvant concevoir un développement économique sans qu'il soit accompagné par une stratégie de développement durable". Sa responsabilité sociétale se définit à partir trois éléments : à l'intérieur du groupe par le respect des normes sociales et environnementales liées directement à son activité (responsabilité immédiate). A l'échelle nationale et en dehors de son activité, le groupe a pris l'engagement d'œuvrer dans ses zones d'implantation à la prise en charge totale ou la contribution financière à diverses actions publiques d'éradication de la pauvreté, de la préservation du patrimoine naturel, culturel et historique par la promotion de la recherche et les activités scientifiques. Elle est indissociable dans toutes ses étapes au concept du développement durable. La RSE du groupe Sonatrach se situe également au niveau de deux avancées innovatrices : elle s'apparente dans les faits à un instrument du droit privé dans la mise en œuvre de la politique sociale de l'Etat. Le groupe Sonatrach peut se prévaloir du mérite d'intégrer les engagements de l'agenda 21 du sommet de Rio 1992 élaboré initialement pour les Etats à sa politique sociale et environnementale, ce qui donne à sa démarche une proportion surdimensionnée comparativement aux dix principes du Global compact 2000 qui constitue le premier élément référentiel des entreprises socialement responsables.