Deux contrats de performance et d'engagement ont été signés hier à Alger entre le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme et les deux hôtels Hilton Alger et Safir Mazafran (Zéralda). Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, a rappelé à cette occasion que l'assurance de la qualité des prestations sera à court terme un atout supplémentaire avant de devenir à moyen terme un critère de choix incontournable. « L'opération de classement des hôtels ne suffit pas pour donner quelques étoiles après un contrôle par les services du ministère. Il fallait lui donner une dimension humaine, voire culturelle. Les objectifs à atteindre sont l'amélioration de l'attractivité de la destination Algérie par de meilleures prestations, reconquérir la confiance des clients, donner tous les atouts pour les investisseurs leur permettant de concrétiser leurs projets et de gagner des parts importantes sur le marché algérien. » Ainsi, après les opérations d'inspection effectuées au niveau des établissements et qui ont permis de relever plusieurs insuffisances, notamment « le non-respect des normes et critères » régissant les établissements hôteliers prévus par la loi 99-01 fixant les règles relatives à l'hôtellerie, l'Etat passe à une étape supérieure. Le ministre affirme que si « l'adhésion à cette démarche n'est pas coercitive », elle concerne aussi « d'autres établissements activant dans le secteur du tourisme, tels que les grands restaurants, les agences de tourisme, les ports et les aéroports » et pour éviter toute partialité, c'est un bureau d'études indépendant du ministère qui dira si telle infrastructure mérite le label qualité ou si elle doit revoir son mode de gestion. Le ministre parle aussi de « conviction partagée entre les pouvoirs publics et les acteurs du tourisme » et de « la nécessité de dépasser les contraintes routinières et passer à un autre cap ». Installé dans ses fonctions de directeur général de l'hôtel Safir Mazafran en 2006, Gilbert-Antoine Jabre a eu comme mission principale d'améliorer le taux d'occupation et restaurer l'image de marque de l'hôtel. Une tâche pas facile dans un pays en construction touristique et qui a du mal à convaincre les vacanciers à venir planter leur décor d'évasion. Et pour contourner ces écueils, M. Jabre a une idée : miser sur le restaurant Bilad Echam qui s'est spécialisé dans la cuisine libanaise et promouvoir les séjours de groupes (séminaires, regroupements sportifs). Aujourd'hui, avec le plan qualité, il veut aller plus loin. De son côté, Abdelouahab Rahim, PDG de la compagnie Dahli, qui gère l'hôtel Hilton Alger, a qualifié la signature de ce contrat de « positif », affirmant que « la qualité s'entretient quotidiennement et ne peut être maintenue et améliorée que par l'investissement », selon l'APS. Pour ce qui est des projets de sa compagnie, il a relevé que les travaux du site « Alger-Médina », du côté de l'hôtel Hilton, ont été lancés depuis six mois, expliquant que Alger-Médina sera composé notamment d'un quartier d'affaires d'un hôtel 5 étoiles et d'une marina. La nouvelle stratégie de développement du tourisme vise à jeter les fondements nécessaires à l'émergence de la destination Algérie, une destination touristique originale et compétitive, capable de positionner durablement notre pays au niveau des marchés internationaux des voyages, d'une part, et de satisfaire les besoins des nationaux en vacances, loisirs et détente, d'autre part.