Une circulaire explique que tout fonctionnaire nommé dans son grade au sein de l'administration qui l'emploie ne peut participer qu'à un concours organisé par une autre administration. Cinq professeurs certifiés de l'enseignement fondamental (PCEF) appellent l'administration à assumer une erreur de ses services qui leur a causé un préjudice moral quand ils ont vu leur admission à un concours sur titre, purement et simplement annulée. Leurs demandes de participation étant acceptées, ils se sont présentés le 11 septembre dernier aux épreuves écrites d'un concours organisé par la Direction de l'éducation (DE) pour le titre de Professeur de l'enseignement secondaire (PES). Reçus à l'écrit, les cinq enseignants sont convoqués, aux côtés d'autres candidats, deux semaines plus tard aux épreuves orales qu'ils ont aussi passées avec succès. Leurs noms ont figuré officiellement sur la liste des admis affichée par la DE. Heureux de pouvoir enfin accéder à un grade supérieur, ils s'apprêtaient à récupérer le document administratif qu'il faut, avant que, à leur grand étonnement, tout soit remis en cause à la dernière minute. « Qu'elle ne fut notre surprise, le jour où on s'est présenté pour la récupération de nos affectations qui étaient signées et prêtes, d'apprendre que nous n'avions pas le droit de participer au concours conformément à la directive n°29 du 27/12/2006 émanant de la Fonction publique », se plaint le groupe d'enseignants de deux CEM d'Akbou et d'El Kseur et des lycées de Tichy et d'Aokas. La DE s'est rendue compte, en retard, de l'existence d'une circulaire ministérielle (n°3 du 14 janvier 2001) qui interdit aux PCEF de participer à ce genre de concours. En décembre 2006, les chefs des inspections de la Fonction publique ont été saisis par courrier de leur direction générale pour « prendre les dispositions nécessaires en vue de veiller à la stricte application », de la circulaire en question. Laquelle circulaire explique que tout fonctionnaire nommé dans son grade au sein de l'administration qui l'emploie ne peut participer qu'à un concours organisé par une autre administration. Ce n'est pas tant sur le contenu de cette circulaire que les malheureux enseignants-candidats s'arrêtent, le sujet étant une autre paire de manches, mais sur le fait qu'ils aient été informés au mauvais moment. Pourquoi la Direction de l'éducation a-t-elle accepté nos demandes de participation préalablement ? Pourquoi a-t-elle attendu le résultat final pour nous débouter ? s'interrogent-ils. Selon eux, ce point n'a pas figuré parmi les conditions de participation mentionnées sur l'avis affiché et portant ouverture du concours des PES. Plus que cela, ils assurent avoir même fait mention de leur grade de PCEF dans leurs dossiers de candidature. Même la commission de validation de la liste des admis, dont fait partie un représentant de la Fonction publique, soulignent-ils, n'y a vu que du feu. Le groupe a pris un avocat pour porter l'affaire en justice. « Une faute a été commise par l'administration, c'est sûr. Mais la note ne doit pas être réglée par les enseignants », estiment-ils dans une lettre ouverte.