Les Rolling Stones ont signé un contrat exclusif avec la maison de disques américaine Universal pour la diffusion de leur prochain album, délaissant pour l'occasion leur label britannique EMI, a annoncé, jeudi, un de leurs porte-parole. Cet album doit sortir dans les bacs des disquaires et en numérique en mars. Il servira de bande-son au nouveau documentaire musical de Martin Scorsese Shine A Light, dans lequel figurent notamment deux concerts du groupe britannique tournés en 2006. « Le groupe attend impatiemment de travailler avec Universal Music et est enthousiaste à l'idée de ce nouveau projet », a indiqué un porte-parole des Stones. « Nous sommes très fiers de travailler avec les Rolling Stones », a, pour sa part, déclaré le président d'Universal, Lucian Grainge. Cette décision est une mauvaise nouvelle supplémentaire pour EMI, alors que la presse anglaise spéculait ces derniers jours sur une possible séparation des Stones d'avec le légendaire label. Troisième maison de disques au monde derrière Universal et Sony BMG, EMI a annoncé mardi matin une restructuration qui débouchera sur la suppression de 1500 à 2000 postes, soit un tiers ou plus de ses 5500 emplois dans le monde. EMI a aussi dû récemment faire face à la fronde de plusieurs de ses artistes, en désaccord avec la politique de la nouvelle direction. Elle avait été rachetée en mai par le fonds d'investissement Terra Firma. Le chanteur anglais, Robbie Williams, a ainsi annoncé qu'il refusait de fournir son prochain album en cours d'enregistrement, décrivant le nouveau patron de la maison de disques, Guy Hands, comme un « esclavagiste ». Le groupe britannique Coldplay, perturbé par les changements chez EMI, pourrait également décider de ne pas livrer son prochain opus, selon son manager.