Six mois après avoir obtenu son agrément, largement mérité en ces temps de cooptation et de clientélisme, le conseil national des enseignants du secondaire (Cnapest) est toujours confronté à l'entêtement du directeur de l'éducation, Ahmed Guellil, qui continue à ignorer ce syndicat, de surcroît, très bien implanté à Constantine. Dans un communiqué daté du 21 janvier, et dont nous détenons une copie, le Cnapest a tenu à informer ses adhérents des nombreuses démarches entreprises envers la direction de l'éducation et les correspondances restées sans écho, jusqu'à ce jour. Face à l'impasse, le syndicat a écrit au wali pour l'alerter sur la situation avant de se réunir, à deux reprises, avec des inspecteurs de travail. A l'issue de la dernière réunion, qui a eu lieu le 13 janvier, l'inspection a adressé un rapport à qui de droit, pour informer sur la détérioration de la relation entre la DE et le syndicat, ainsi que les activités de ce dernier. Dans la foulée, le communiqué dénonce la politique de deux poids deux mesures qui fait qu' « un syndicat trouve toutes les facilités, notamment les conditions de travail et de réunion, malgré sa présence et son activité limitée, et un autre syndicat assiégé, en dépit des centaines d'adhérents et son implantation à travers 46 lycées sur les 46 que renferme la wilaya ». Le Cnapest reproche aussi au directeur son double discours qui, « publiquement, invite au dialogue, et dans le secret appelle à mettre des obstacles », selon le communiqué, « en refusant, entre autres, d'installer les sections et d'instruire les proviseurs de lycées pour traiter avec les représentants syndicaux ».« Devant les tergiversations, les tentatives de gain de temps et les manœuvres qui visent à casser notre syndicat », met en garde le communiqué, le bureau de wilaya du Cnapest appelle ses troupes à la mobilisation en perspective d'un mouvement de contestation dont les moyens et la date, plutôt proche, ne sont pas encore déterminés, afin, lit-on encore, de défendre les droits inaliénables, soulignés par la constitution, tout en tenant responsable le seul directeur de l'éducation. Hier, et malgré nos nombreuses tentatives de joindre les responsables de la direction afin d'entendre leur version, A. Guellil comme son secrétaire général, sont demeurés aux abonnés absents.