De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi «C'est l'absence de la culture du dialogue avec la direction de l'éducation qui nous pousse à tenter d'organiser ce rassemblement pacifique ce matin», nous précisera un professeur qui a été bousculé par ls service d'ordre aux alentours du musée Cirta, à quelques mètres de l'académie. Ils étaient nombreux à vouloir «attirer» l'attention de M. Guellil sur leur volonté de poursuivre les protestations, tant le dialogue ne se fait malheureusement que par médias interposés. «Le directeur a tenté un apaisement en organisant, la semaine dernière, un point de presse, mais cela demeure insuffisant. Pourquoi il ne nous fait pas participer ?» s'interroge un syndicaliste. Le torchon brûle entre le directeur de l'éducation et le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST). En effet, hier matin, un sit–in de ce syndicat a été empêché devant le siège de l'éducation. La répression a dispersé les protestataires qui demandaient purement et simplement le départ de M. Guellil afin de «préserver une stabilité du secteur et assurer une rentrée scolaire normale 2008-2009». C'est en tout cas l'une des revendications principales consignées dans une plate-forme, dont nous détenons une copie, qui a été établie par le conseil de wilaya le 18 juin dernier et paraphée par le professeur A. Boussena. A noter que le CNAPEST regroupe plus de 1 500 adhérents à Constantine. Il a obtenu son agrément en 2007. En dépit de cette légalité, estime un enseignant, le directeur de l'éducation ne daigne pas «nous accorder de l'importance et nous dégager un lieu adéquat pour exercer». En plus, «il fait tout pour affaiblir le CNAPEST, dont le pourcentage est plus qu'éloquent : avec 90%, ce syndicat a, sans conteste, son mot à dire quant à la résolution des problèmes des enseignants». Autrement dit, ce conseil est une force syndicale «pesante» à Constantine en comparaison avec les autres syndicats dont le taux de mobilisation demeure faible. «Et c'est cette donne justement qui profite à Guellil», relève un autre protestataire. «Nous cherchons le départ de ce directeur qui n'arrange pas les affaires de l'enseignement et encore moins les préoccupations du corps des enseignants par ses agissements démesurés et indélicats», martèle un responsable du conseil activant dans la commune de Benbadis. En somme, une crise qui interpelle l'arbitrage de la tutelle, la seule qui pourrait mettre fin à cette gabegie au sein de la direction de l'éducation de Constantine, selon le CNAPEST. Benbouzid interviendra-t-il pour réorganiser ce secteur tant décrié à Constantine ? Le monde de l'enseignement l'espère bien avant les départs en vacances…