Le problème de l'alimentation de certaines agglomérations en gaz de ville continue à se poser dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, malgré les efforts déployés dans ce secteur ces dernières années. Il faut savoir que ce problème est un élément essentiel du cadre de vie pour les populations des Hauts-Plateaux, surtout à l'orée de cette saison hivernale qui s'annonce rigoureuse. En premier lieu, les citoyens de la daïra de Zemmorah auxquel on a annoncé le lancement des travaux pour décembre 2004s sont désabusés en ce qui concerne les promesses tenues déjà en 2004. Au train où vont les choses, ce projet n'est pas près de voir le jour, quand on sait que les travaux en cours dans la commune de Aïn Soltane ne sont pas encore achevés. Par ailleurs, les habitants du quartier 298 Logements dans le chef-lieu de wilaya sur la route Est de Sétif, dénoncent le blocage que connaît ce problème. Ils s'estiment lésés d'autant plus que les difficultés à s'approvisionner en gaz butane en milieu urbain sont pénibles dans ces immeubles à 5 étages... L'association des citoyens de ce quartier a expliqué que la facture pour la réalisation de ce projet a été estimée à 2,13 millions de dinars, à raison de 7200 DA pour chaque habitant. Jusqu'à présent, l'association n'a pu rassembler que 1,4 million de dinars, soit 50 % de la somme prévue. Le reste étant en suspens à cause de l'absence des bénéficiaires de logements sociaux qui n'ont pas encore rejoint leur appartement. Seulement, la direction de Sonelgaz ne veut rien savoir quant aux conditions financières du lancement des travaux depuis des mois, et ce, malgré la promesse des autorités de résoudre d'une manière ou d'une autre le problème et de débloquer la situation. Il demeure que pour ces citoyens, le calvaire risque de durer longtemps à cause des perversions dues à la mauvaise distribution des logements sociaux à Bordj Bou Arréridj. Pour les mauvaises langues, on offre ainsi des logements au nom de l'Etat à des personnes qui n'en ont nullement besoin. D'emblée, des pauvres pères de famille se trouvent sanctionnés de façon absurde dans leur cadre de vie ; et ils jugent que le bon sens exige de faire profiter l'alimentation en gaz aux gens sur place et qui sont prêts à en payer le prix. Sans recours devant cette situation pénible à admettre, les citoyens de ces cités attendent beaucoup des pouvoirs publics pour trouver une solution à leur problème.