Au moment où la campagne oléicole tire à sa fin, les vieux oliviers des Ath Douala n'ont pas été prolifiques cette saison. Les agriculteurs de la région n'ont pas de quoi pavoiser cette année après une saison de dur labeur. Pourtant, la commune détient une grande part du parc oléicole de la wilaya en raison de sa grande superficie. Dans les collines de la région, la campagne a démarré tardivement à cause de l'hiver précoce et rigoureux. Les intempéries ont fait que beaucoup d'oléiculteurs trouvent du mal à cueillir leurs olives et les acheminer ensuite vers les huileries pour la trituration. Dans les huileries, les meules et les pressoirs tournent au ralenti, les aires de stockage (iaârichen) se vident rapidement car il n'y a pas d'olives à profusion cette année. A l'origine du rendement médiocre de cette année, beaucoup de paramètres doivent être soulignés. Bien que le secteur de l'oléiculture dépende des caprices de la météo (pluviométrie), champs abandonnés, en état de jachère, le savoir-faire de nos aïeux en termes de greffage, d'élagage, la taille et l'entretien des oliviers font défaut ou bien tendent à disparaître. Les agriculteurs soulignent la timide aide de l'Etat aux paysans dans le cadre du plan de relance de l'agriculture de montagne. L'autre cause qui a porté un coup dur au secteur, c'étaient les feux de forêt qui ont ravagé une bonne partie des oliveraies l'été dernier. Des milliers d'arbres ont été réduits en cendres. Les villages les plus touchés par le désastre sont Tighzarth, Aït Mesbah, Taggemount Oukkerouche et Ichardhiwen qui avaient toujours eu un bon rendement. Les victimes du sinistre ont déploré le retard dans le versement des indemnités promises par l'Etat, conséquence directe de la rareté du produit très prisé, le prix d'un litre d'huile se négocie entre 400 et 500 DA dans la région.