Les élèves de deux lycées, des quatre et un technicum que compte la ville d'Adrar, ont participé à ce mouvement de protestation qui pourrait durer 2 ou 3 jours encore, selon les délégués. Ils étaient plus de 400 lycéens à ne pas rejoindre leurs établissements respectifs ce samedi matin. En effet, les élèves des lycées « Abi Hamid El Ghazali » et « Khalid Ibn El Walid », après une petite marche pacifique à travers la ville, se sont regroupés, dès 9 heures, devant le portail de la direction de l'Education, scandant des slogans hostiles à la nouvelle réforme de l'enseignement, tel que « Pas de répit tant que la réforme est sur le tapis… ». Leurs principales revendications sont dans l'ensemble semblables à ceux de leurs camarades des autres wilayas, à savoir la réduction du nombre des matières et du volume horaire du programme de l'enseignement, etc. Toutefois, nous noterons que seulement les élèves de deux lycées, des quatre et un technicum que compte la ville d'Adrar, ont participé à ce mouvement de protestation qui pourrait durer 2 ou 3 jours encore, selon les délégués. Cependant, et vu la spécificité climatique de la région, les protestataires ont soulevé le besoin de rapprocher la date des épreuves du Bac avant le mois de juin, avec la possibilité d'une 2ème session. Les représentants des lycéens (5 filles et 2 garçons) ont été reçus par le directeur de l'Education pour des pourparlers qui ont duré plus de deux heures. Ces derniers, à la sortie de cette entrevue, ne semblaient pas très convaincus et cela malgré les promesses qui leur ont été faites par le premier responsable de ce secteur. Une des lycéennes nous lancera : « On sait que le directeur nous a écoutés dans le but que l'on reprenne les cours ! Mais pour cela, on doit d'abord consulter nos camarades qui nous attendent dehors. » Une autre dira : « On veut que le programme du Bac ne tienne pas compte des matières enseignées au cours du 3ème trimestre ». Pour un des garçons, « Les lundis après-midi sont normalement consacrés aux révisions et aux exercices, cependant, on nous y dispense des cours. On travaille beaucoup mais on n'arrive pas à tout assimiler ! » Puis, il continue : « nos enseignants nous méprisent et nous découragent », « L'administration a refusé le dialogue avec nous, c'est pour cela que l'on a attendu longtemps pour sortir de notre réserve ! ». « L'administration a refusé le dialogue » L'une des délégués nous montre des documents qui leur ont été remis par le directeur de l'Education. Il s'agit d'une Lettre du ministre, M. Benbouzid, et d'un avis d'information établis en date du 24 janvier et adressés au collectif de l'éducation, relatifs aux dernières décisions prises par ce dernier sur la prise en charge des revendications des lycéens. Cet avis fait ressortir les points suivants : Le ministre a donné des garanties concernant la confection des sujets du Bac, où seules les leçons dispensées au cours de l'année seront prises en considération. Un arrêté ministériel a été signé le 21 janvier 2008 relatif à l'organisation des épreuves du Bac 2008, qui supprime l'application de l'approche des compétences. Il a été installé une structure de suivi qui va dans le sens de doter les enseignants des classes de terminale de moyens pédagogiques, afin qu'ils puissent terminer leur programme dans des délais raisonnables, avant le Bac. Cette lettre signale également qu'une réunion est programmée pour le 29 janvier prochain, au niveau du ministère de l'Education, à laquelle prendront part les inspecteurs pédagogiques, les membres de la commission nationale de la méthodologie et les représentants des commissions de suivi de toutes les wilayas.