L'Agence européenne du médicament (EMEA) et l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSaPS) instaurent de nouvelles recommandations pour l'utilisation de la rosiglitazone, un antidiabétique diffusé en France sous les noms d'Avandia® et d'Avandamet®. Aujourd'hui, l'AFSSaPS « recommande aux patients traités par la rosiglitazone et présentant une pathologie cardiovasculaire, de prendre contact sans urgence avec leur médecin afin éventuellement d'adapter leur traitement antidiabétique ». Cette décision résulte de la réévaluation de la classe des glitazones entreprise depuis plus d'un an par les deux agences. Cette procédure s'est poursuivie en janvier 2008. Il est désormais recommandé de ne pas prescrire ce médicament aux patients atteints « de maladies cardiaques ischémiques ou de pathologies artérielles périphériques ». Une contre-indication est également ajoutée en cas « de syndrome coronarien aigu (infarctus du myocarde ou aggravation de crise d'angine de poitrine) ». S'agissant de malades généralement hospitalisés, cette recommandation peut être perçue comme de pure forme. Ces décisions complètent les précisions émises par l'AFSSaPS en octobre dernier concernant les deux glitazones disponibles en France, la rosiglitazone donc, mais aussi la pioglitazone (Actos® et Competact®). Elles matérialisent les règles de bonne utilisation déjà reconnues et rappelons-le, l'AFSSaPS recommande aux patients présentant une pathologie cardiovasculaire de contacter « sans urgence » leur médecin.