Après plus de six ans de la réception du projet des 500 logements programme 2000 du Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS), les bénéficiaires sont toujours dans l'attente d'une hypothétique distribution. Pis encore, le prix de ces appartements qui subissent une dégradation progressive a augmenté de 40% provoquant un tollé général exacerbé par le comportement jugé inconscient des responsables du fonds. Les bénéficiaires, qui ont organisé avant-hier un sit-in devant l'antenne régionale du fonds à Ouargla en prévision de la visite du DG, ont finalement été reçus par Ali Guemmat, son conseiller, après la fin de non-recevoir affichée par le directeur régional. En présence d'une délégation des bénéficiaires, un élu de l'APW et un député, trois points ont été débattus, à savoir la possibilité du maintien des tarifs initiaux, soit 18 000 DA le mètre cube bâti au lieu des 25 000 DA exigés 8 ans après le lancement du projet, le décompte de la participation du salarié déduction faite des aides de la CNL et du FNPOS du coût du logement et la mise en place d'un échéancier moins contraignant. Après des consultations téléphoniques, le conseiller du DG s'est dit convaincu de la légitimité des doléances et a demandé un délai de deux heures afin de consulter sa hiérarchie non sans promettre que les clés tant attendues seraient remises dès le paiement des apports personnels. Passé les délais des consultations, c'est le DG en lui-même qui s'est finalement présenté au siège du FNPOS en compagnie de son conseiller et du directeur régional sud en début d'après-midi. Ce dernier, qui devait être consulté par téléphone, était dans un hôtel de la ville et a refusé de recevoir les protestataires, faisant fi des engagements de son conseiller. Les concernés sont outrés du fait que les responsables du FNPOS prennent à la légère leurs doléances et ne sont nullement gênés ni par le fait d'avoir pénalisé 500 inscrits de bénéficier des autres formules d'acquisition de logements prévues par les pouvoirs publics, ni des 8 ans de retard et encore moins de plafonner le mètre carré bâti dans des appartements du Sud et de l'extrême Sud à 24 800 DA, soit 1 980 000 DA l'appartement à Ouargla par exemple, alors que des promoteurs privés proposent des logements finis dans le cadre du LSP selon la formule individuelle ou collective à 1 500 000 DA. Convaincus de la légitimité de leur revendication, les protestataires en appellent à l'intervention de Tayeb Louh, ministre de tutelle, puisque le FNPOS est une entité créée en 1983 et dont le capital est constitué d'une cotisation de 0,5% des salaires des travailleurs affiliés à la Cnasat.