A l'appel de deux syndicats autonomes (SAP et SAT), un sit-in a été observé hier par les paramédicaux du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Tizi Ouzou. Selon les protestataires, cette action a été décidée par les travailleurs pour dénoncer « le harcèlement et les menaces que profère le directeur général de l'établissement à l'égard du personnel », le « refus et le mépris » affiché par ce dernier quant à la prise en charge effective des préoccupations du personnel. Dans une déclaration remise à la presse, les représentants des travailleurs ont souligné : « Notre coordination qui a toujours fait l'objet de non réponse à courrier, puis d'un refus catégorique de réceptionner les correspondances, avait déposé une plateforme de revendications relative à la discipline, la mise à jour de certains régimes indemnitaires (prime de contagion) et à la précarité des conditions de travail et de sécurité au sein de l'établissement. » Selon leur écrit, « le directeur général a fait la sourde oreille à la sonnette d'alarme réitérée à maintes reprises à travers des courriers de rappel, sans suite à ce jour et ce malgré les recommandations de l'inspecteur du travail lors de la réunion de réconciliation du mois de mai 2007. » Et d'ajouter : « Aux préoccupations urgentes et légitimes, il oppose mépris, intimidations, harcèlement, instauration d'un climat d'inquisition des compétences, nominations claniques. » Des accusations que le Dr Mansouri, directeur du CHU, rejette en bloc. « C'est un groupe de quatre personnes qui est derrière ce mouvement de protestation. Ma gestion ne leur plaît pas parce que j'ai commencé à remettre de l'ordre en prenant des sanctions. Ce sont des personnes nostalgiques de l'opacité de l'époque quand on volait des équipements et du matériel médical. Ils ont géré le syndicat et les œuvres sociales à leur guise pendant des années. La rigueur dans la gestion dérange beaucoup de gens. Le préposé à la morgue est allé jusqu'à vendre des linceuls à des familles pour qu'elles puissent envelopper une dépouille mortelle », dira-t-il en substance.