L'assemblée générale des enseignants de l'université Djillali Liabes, tenue mardi dernier, a émis des doutes sur la « prétendue » enquête diligentée par le recteur, Abdenaceur Tou, sur la gestion de la commission précédente des œuvres sociales, dont le mandat s'est achevé depuis plus d'une année. « L'AG relève les visées non avouées de l'administration de remettre en cause un des acquis chèrement payés par la lutte et les sacrifices des enseignants de l'université de Sidi Bel Abbès », considère le CNES dans une déclaration rendue publique hier. S'interrogeant sur la « lenteur » qu'accuse l'enquête, les syndicalistes du CNES se demandent si ce n'est pas un « stratagème » pour bloquer l'utilisation des fonds des œuvres sociales des enseignants. L'AG des enseignants, qui a mandaté la section CNES à entamer en urgence toutes les démarches nécessaires pour éclaircir la situation de la commission précédente, a décidé d'oeuvrer en urgence à la préparation des élections de la nouvelle commission. Par ailleurs, le syndicat des enseignants s'est dit « préoccupé » par la remise en cause des conventions et protocoles signés entre l'administration et les instances représentatives du CNES. « L'état de délabrement et de déliquescence avancé de l'institution est tel, qu'il est devenu possible de nommer une enseignante au poste de Maître de conférence sans soutenir, ni thèse d'état, ni habilitation universitaire », s'indigne le CNES. Copinage et allégeance Tout en rappelant qu'une partie des enseignants a été privée de la régularisation des arriérés de leurs salaires (du mois de juillet), le CNES ne manque pas de dénoncer le copinage et l'allégeance dans les nominations des responsables au sein de l'université. Tout comme le « viol » systématique des lois et réglementations à tous les niveaux. « Le conseil scientifique de l'université ne s'est jamais réuni depuis son installation ! Les dépenses de certaines facultés ont été faites en dehors de toute délibération des conseils d'administrations, qui ne se réunissent plus ! », s'inquiète le CNES.