Après l'adoption du texte de la charte intercommunale il y a plus de six mois, les élus des 8 communes concernées (Tigzirt, Mizrana, Iflissen, Makouda, Boudjima, Ouaguenoun, Timizart et Aït Aïssa Mimoun) tentent de trouver les mécanismes nécessaires pour mettre en œuvre au moins certains projets communs consignés dans cette charte. Il faut rappeler que pendant la conférence de presse tenue le mois d'octobre dernier, les P/APC de ces communes, dont la plupart sont reconduits à la tête des exécutifs communaux, ont expliqué les grandes lignes du projet. La nécessité de mener une politique commune de développement, mettre en commun leurs moyens pour faire face aux problèmes soulevés, tels que le manque d'eau ou encore celui lié à la protection de l'environnement, la volonté de s'entraider en cas d'incidents ou de catastrophes naturelles, sont certains points inscrits dans ce document. Certes, des facteurs géographiques, culturels et même historiques peuvent être des atouts importants quant à la réussite de ce projet. Néanmoins, on indique que la volonté politique de ces élus de mener leur démarche demeure la plus importante pour aspirer à la réussite de tels projets et de créer cette « solidarité intercommunale » entre ces localités. Et, malgré que la majorité des élus soit favorable et prête à poursuivre sa politique, on signale déjà que l'APC de Mizrana s'est retirée dernièrement de cette charte. Le P/APC de cette municipalité située au nord de la wilaya a décidé de ne plus continuer personnellement et laisser les autres élus poursuivre leur projet, sans compter désormais sur son appui. Cela dit, des divergences ont déjà commencé. Selon nos sources, cet élu, qui est toujours P/APC, n'a avancé aucun motif justifiant son retrait. Pour les deux P/APC de Makouda et de Boudjima, en l'occurrence MM. Makoudi et Boukharoub, ils comptent toujours à ce que ce projet soit réalisé. « On compte réaliser au moins certains projets inscrits dans cette charte. Certes, cela est nouveau chez nous et ce n'est qu'un début. Cependant, il est temps pour qu'on s'organise afin de trouver les moyens de notre politique qui nous permettront d'appliquer certains points essentiels adoptés dans ce texte », déclareM. Boukharoub, premier magistrat de la commune de Boudjima. Malgré les difficultés, ce dernier semble optimiste quant à l'avenir de ce projet, surtout après les encouragements du wali qui a apprécié cette initiative émanant des élus locaux. Selon notre interlocuteur, seule la volonté des élus pourrait faire avancer les choses dans le bon sens. Et pour cela, ces derniers ont décidé de mettre en place un conseil intercommunal qui pourra remplir une tâche de coordination entre tous les élus issus de ces régions concernées. Cela est une priorité absolue avant de penser à autre chose, fait-on remarquer. Enfin, et même si certains élus considèrent que les couleurs politiques des élus ne peuvent pas influer sur le sort de leur projet et estiment que « tout marche doucement mais sûrement », il est toutefois facile de remarquer que les divergences ont bien débuté. Le retrait du P/APC de Mizrana en est peut-être une preuve et puis avant même de parler de l'intercommunalité, les désaccords et divergences apparaissent au sein-même de certaines de ces APC. Alors, comment pourrait-on les éluder dans le cadre de l'intercommunalité ? Et là est toute la question.