La Côte d'Ivoire et le Nigeria (groupe B), l'Egypte et le Cameroun (groupe C), la Tunisie et l'Angola (groupe D) sont venus se joindre au Ghana et à la Guinée déjà qualifiés pour animer le prochain tour qui s'annonce passionnant en raison, plus particulièrement, du système éliminatoire qui entrera en vigueur dès dimanche. Tamale (Ghana). De notre envoyé spécial Que dire du premier tour ? Tout simplement qu'il a été conforme aux prévisions, c'est-à-dire le passage aux quarts des « grosses cylindrées » (Côte d'Ivoire, Cameroun, Nigeria, Tunisie.) Les favoris sont tous là. Au rayon des déceptions, notons le parcours médiocre du Maroc (groupe A), du Sénégal et de l'Afrique du Sud (groupe D) qui ont profondément déçu, contrairement au Mali, par exemple, auteur de deux belles prestations face au Nigeria et à la Côte d'Ivoire, mais qui est rentré à la maison plus tôt que prévu. Ce quatuor devra revoir sa copie s'il veut être plus présent lors de la prochaine édition en Angola. Il est utile de souligner que dans le wagon des premiers éliminés de marque, trois étaient dirigés par des Français : Henri Michel (Maroc), Jean François Jodar (Mali) et Henry Kasperczak (Sénégal). Malgré cette hécatombe de coaches français, ils restent encore en course, à l'image de Claude Leroy (Ghana), Robert Nouzaret (Guinée), Gilli (Côte d'Ivoire) et Roger Lemerre (Tunisie). Comment se présente le prochain round qui débutera dans deux jours ? Voici quelques avis recueillis dans le groupe de Tamale. Pour le volubile entraîneur allemand des Lions Indomptables, Otto Pfister, « la physionomie des rencontres va totalement changer. Le système Coupe va obliger les équipes à se donner à fond et à surveiller l'adversaire. Il n' y aura plus de place pour les calculs, comme au premier tour. Ce sera spectaculaire. L'expérience des joueurs sera déterminante. Celui qui tremblera, ne survivra pas à ce tour. » Son collègue angolais Oliviera ne paraît pas inquiet outre mesure par la prochaine échéance. Pour le coach des Palancas Negras, « nous ne faisons pas une montagne du match des quarts de finale face à l'Egypte, le tenant du titre. Mon équipe ne joue pas en fonction de la valeur de l'adversaire. Nous les respectons tous et nous ne craignons personne. Je n'ai pas de préférence particulière pour jouer contre X ou Y. A ce stade de la compétition, toutes les équipes ont leurs chances. Mon équipe aime les challenges ». L'entraîneur égyptien (Chahata) et ses joueurs sont avertis. Roger Lemerre (Tunisie), très prolixe à la fin du match contre l'Angola, a concédé : « Notre prochaine confrontation avec le Cameroun ne ressemblera en rien aux rendez-vous qu'on a livrés jusqu'ici. Il s'agit d'un autre football. Mon équipe sera prête pour relever le défi ». L'affiche des quarts de finale est sans nul doute le « derby » Ghana-Nigeria, dimanche à Accra. A priori, les locaux partent avec les faveurs du pronostic. Mais ils devraient se méfier du Nigeria inconstant, donc capable du pire comme du meilleur. En vieux routier de la CAN, Claude Leroy a tenu à calmer les ardeurs des supporters ghanéens : « ce n'est pas le moment de se prendre la tête. Le Nigeria reste une grande équipe. La preuve, il n'a pas fait un parcours éclatant au premier tour, mais il est là. Ce sera notre vrai test contre les Super Eagles. » L'Allemand, Berti Vogts a miraculeusement survécu au premier tour grâce... surtout à la Côte d'Ivoire, alors que sa valise était faite pour rentrer chez lui. Le Nigeria a profondément déçu lors du premier tour. Le coach a failli être renvoyé après le match nul face au Mali (0-0). Dimanche, le Nigeria va récupérer Kanu. La présence du dernier survivant de la génération Okocha libérera-t-elle l'équipe ? La Côte d'Ivoire de Gérard Gilli ne se pose pas ce genre de question. Les Eléphants seront au rendez-vous, comme prévu. Sauf énorme surprise, la Guinée passera à la trappe devant les camarades de Didier Drogba. Pour clore le chapitre du premier tour, il est bon de rappeler que nos deux referees, Mohamed Benouza et Djamel Haimoudi, ont été crédités d'une bonne note lors des rencontres qu'ils ont dirigées, Côte d'Ivoire-Nigeria et Angola-Sénégal