Une secousse tellurique de magnitude 5,2 sur l'échelle de Richter, indique le CRAAG, a été ressentie hier matin dans la wilaya de Boumerdès et les régions limitrophes des départements d'Alger, Blida, Tizi Ouzou et Bouira. Boumerdès : De notre correspondant L'épicentre du tremblement, survenu à 8h33, a été localisé à 8 km au nord-est de Boumerdès, soit tout près de celui du séisme de mai 2003. Onze blessés ont été enregistrés suite à cette secousse dans toute la wilaya de Boumerdès, selon les responsables de la wilaya. Sept ont été évacués vers des établissements de santé à cause de « traumatismes extérieurs sans gravité » et 4 ont été « plus ou moins grièvement atteints ». Ces derniers ont été blessés à cause de la panique qu'a provoquée la secousse. Il s'agit d'un étudiant qui s'est jeté de la fenêtre de sa chambre située au premier étage d'un bâtiment de la résidence universitaire de Boumerdès, un technicien qui s'est aussi jeté d'une antenne de Djezzy à Boudouaou et d'une femme qui est tombée en sortant précipitamment de son domicile à Bordj Ménaïel. Ils souffrent de fractures et d'entorses. Le wali s'est déplacé à l'hôpital de Boumerdès pour s'enquérir de l'état des blessés et s'assurer qu'ils sont bien pris en charge. « Tous les blessés ont quitté les établissements sanitaires peu de temps après leur admission », rassure le chef de cabinet de la wilaya, M. Cherifi, qui nous a déclaré qu'« une cellule de crise regroupant les services de la Protection civile, des daïras et des communes de la wilaya a été mise sur pied immédiatement après la secousse afin d'assurer le suivi des éventuelles retombées de celle-ci ». Une autre commission administrative chargée de l'évaluation d'éventuels dégâts a été installée en urgence, selon notre interlocuteur. Les autorités ont affirmé hier que l'on n'avait enregistré aucun dégât matériel. Si on n'a heureusement pas enregistré de dégâts dans les habitations, notamment, qui auraient pu alourdir le bilan, le comportement des citoyens est cependant loin d'être contrôlé. Dans de nombreuses cités, on a enregistré des fuites massives des habitants par les escaliers. Tout le monde se souvient que très nombreux étaient les citoyens morts coincés dans ces espaces justement le 21 mai 2003. On n'a pas encore inculqué au citoyen le comportement indiqué dans pareilles situations. Le même mouvement de panique a été constaté à Alger, à Bouira, à Tizi Ouzou et à Blida, selon des témoignages. Heureusement qu'il y a eu plus de peur que de mal. Mais il est clair que vu l'activité sismique importante que connaît le nord de notre pays, une éducation au comportement préconisé lors des tremblements de terre est plus qu'indispensable.