Formulées par le biais du bureau interne de l'union nationale des étudiants algériens (UNEA), des lettres de protestation, adressées au recteur de l'université Mentouri et à la direction des affaires religieuses de la wilaya de Constantine, n'auraient abouti à aucune mesure visant à mettre un terme aux agissements de l'un des résidents, étudiant à l'université islamique Emir Abdelkader. Selon une source, accréditée par des témoignages de résidents, il est reproché à celui-ci de s'adonner à des prêches incendiaires contre tout ce qui ne correspond pas à sa propre vision de la société algérienne. Accoutré à la manière des Afghans, cet étudiant ne recule devant aucune rhétorique pour stigmatiser, avec une rare violence, toute forme de modernité ou de pensée autres que celles qu'il défend aveuglément, notamment ce genre de discours dirigé contre la gent féminine, avec laquelle le prêcheur semble avoir de sérieux comptes à régler. Face à un tel comportement, rares sont les résidents qui osent manifester ouvertement leur mécontentement, qui pourrait « leur coûter le prix fort », avouent-ils, impuissants, qu'ils sont, à pouvoir y changer quelque chose.