La route nationale reliant Médéa à Djelfa connaît une véritable saturation accentuée par un trafic très dense de poids lourds qui transitent par la Chiffa à destination du Sud et inversement. Cette difficile fluidité du trafic, sur cette route déjà étroite, fait qu'une extension de capacité s'impose. Ainsi, Médéa se voit concernée par le projet du dédoublement de la RN1 sur une distance de quelque 125 km, soit depuis l'échangeur de La Chiffa jusqu'aux limites de Djelfa. Une étude dans ce sens est en voie de réalisation ; elle a été confiée sur instruction de Amar Ghoul lors de sa visite dans la wilaya à la DTP de Médéa. Le bureau d'études qui s'en charge est la Tec Quatro, une firme espagnole. Salah Moussa, premier responsable des travaux publics de Médéa, nous dira que sa direction a été chargée par sa tutelle « de lancer un appel d'offres national et international pour l'entame des travaux qui concerneront d'abord le tronçon Berrouaghia-Boughezoul sur 70 km ». Notre interlocuteur rassurera que la route ne sera pas fermée pendant les travaux et que ces derniers se feront par alternance. Pour ce qui est des autres tranches, à savoir Berrouaghia — Hamdania puis Hamdania — échangeur de La Chiffra, elles feront l'objet d'autres appels d'offres nationaux et internationaux, une fois leur étude finalisée. Nous rappellerons, par ailleurs, que la circulation au niveau de La Chiffa a été perturbée et interrompue maintes fois, suite aux éboulements survenus dernièrement. Des chutes de pierres accentuées par l'écoulement violent des eaux. A El Hamdania, le lieudit Kef Brakna ou Kef Errachi a connu un glissement de terrain qui a entravé la circulation. Pour y remédier, la DTP de Médéa s'est engagée dans la réalisation de murs de soutènement et la fixation de grillages. La RN1 est aujourd'hui bien dégradée par le fait qu'elle reçoit 20 000 véhicules/jour parmi lesquels 35% sont des poids lourds, dont la majorité excède les 13 tonnes réglementaires par essieu. Cette dégradation est d'autant plus marquée au niveau de la route de Médéa depuis l'interruption du trafic ferroviaire qui, autrefois, contribuait grandement à absorber ce que l'on appelle le transport agressif, c'est-à-dire le transport des marchandises très lourdes. D'autre part, et dans le but de désengorger d'abord le chef-lieu de la wilaya, 10 km de route reliant Médéa à Ouzera sont en cours de dédoublement (80%), alors que 18 autres kilomètres, rattachant Berrouaghia à Seghouane, vont également être dédoublés. Les travaux de terrassement ont déjà commencé.