A l'appel d'un collectif autonome, les adjoints de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou ont observé hier une journée de grève. Dans la matinée, un rassemblement auquel ont pris part des centaines de personnes a été tenu devant le siège de l'académie. C'est l'avant-projet du statut particulier de ce corps de l'éducation qui a provoqué le courroux des protestataires. D'autres revendications sont mises en avant dans la pétition transmise aux responsables du secteur. Il s'agit de l'alignement de leur salaire sur la catégorie 10, l'abrogation de l'article portant création de l'adjoint principal de l'éducation, la réhabilitation de cette fonction pédagogique et sa matérialisation par une prime relative dans le régime indemnitaire ainsi que la réhabilitation du droit à la promotion au poste de conseiller de l'éducation. « Après le coup fatal porté au corps des adjoints de l'éducation dans l'élaboration de la nouvelle grille des salaires caractérisée par la chute libre et vertigineuse de notre salaire de 4 catégories, viennent s'ajouter l'humiliation, l'insulte et l'atteinte à notre dignité à travers un avant-projet de statut particulier concocté par les tenants de la décision et leurs sous-traitants. Ce statut de la honte est porteur de mesures discriminatoires, comme la création d'un poste de super adjoint (adjoint principal de l'éducation) et nous exclut arbitrairement de toute promotion », est-il mentionné dans la déclaration dont une copie a été remise au SG de la direction de l'éducation. Selon un représentant du collectif, ce responsable a promis de transmettre les doléances des plaignants à la tutelle. Notons que les grévistes ont tenu à dénoncer la tentative de récupération de leur mouvement de protestation par l'UGTA qui, selon eux, « veut s'ériger en porte-parole des adjoints de l'éducation ».