A l'initiative de la chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie et du groupe de travail MENA des chambres de commerce allemandes à l'étranger, une délégation d'entrepreneurs allemands effectue, depuis hier, une visite de travail à Alger. Une journée de « prise de contact » a été organisée à cet effet, hier à l'hôtel Mercure d'Alger, où une dizaine d'entreprises germaniques opérant dans divers secteurs a eu à présenter services et produits techniques destinés notamment aux secteurs de l'énergie, du gaz, de l'eau, des télécommunications, du bâtiment, de l'ingénierie, des automatismes pour l'industrie ainsi que de l'informatique. Parmi les entreprises de renommée mondiale opérant dans ces domaines, figure le groupe de l'industrie gazière Linde qui a racheté, rappelons-le, 66% des parts de l'entreprise algérienne de gaz industriels (Engi). Cette fois-ci, c'est la filière ingénierie du groupe (Lind Inginnering) qui compte investir le marché algérien et réussir un partenariat « gagnant gagnant », comme le souhaite le directeur général de la chambre algéro-allemande, Andreas Hergenröther. Ce dernier ne manquera pas de rappeler que l'économie allemande a été, en 2006, le plus grand exportateur au monde avec un volume d'exportation de près de 900 milliards d'euros. En direction de l'Algérie, les exportations allemandes ont été, en 2007, de 1,8 milliard de dollars marquant une augmentation de 20% par rapport à 2006. Classée cinquième fournisseur de l'Algérie, l'Allemagne compte aujourd'hui 150 entreprises implantées sur le marché algérien, dont la Deutch Bank, Lufthansa, Lind ou récemment la société Sixt international. Il est à rappeler également que plusieurs sociétés allemandes, telles que Siemens, Henkel, Knauf et Dywidag, ont réalisé, ces dernières années, des investissements dans le cadre de la privatisation des entreprises algériennes et dans le cadre d'accords de coentreprise avec des PME privées. M. Hergenröther ne manquera pas d'annoncer par ailleurs que plusieurs projets d'investissement de grandes sociétés allemandes dans les domaines de la pétrochimie, de la chimie, des matériaux de construction et de l'infrastructure sont en cours de négociation avec des partenaires algériens publics et privés. Il fera remarquer à ce propos que les chiffres sur les volumes des investissements annoncés doivent être évalués à leur juste valeur, en ce sens qu'« il faut toujours se poser la question de savoir si ces investissements ont un impact réel et durable sur le développement du pays en termes de création d'emplois, de transfert de technologie et de formation ».