A la faveur du lancement du programme européen Tempus IV (Trans-european mobility program for university studies), l'université Mentouri a abrité, mardi dernier, une rencontre pilotée par le vice-rectorat chargé des relations extérieures. Regroupant enseignants, chercheurs et cadres issus des universités de l'est du pays, dont celles de Constantine, Batna, M'sila, Guelma, Skikda, Bordj Bou Arréridj, et l'ENS, cet évènement a été animé par le Pr. Daho Allab, responsable de ce projet au niveau du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche. Quatrième du nom, le projet Tempus s'articule autour de projets nationaux et multinationaux et bénéficie, à ce titre, d'un budget annuel de 50 millions d'Euros. Il est spécifié comme « un instrument d'aide financière », mis en place par l'Union européenne pour soutenir la modernisation des systèmes d'enseignement supérieur, ainsi que le développement économique et social des pays partenaires. Lancé au mois de janvier 2008, ce projet s'étend jusqu'à l'horizon 2013, où un dernier bilan sera fait sur les trois axes prioritaires définis au plus haut niveau. Le premier préconise la réforme des programmes, et en particulier la modernisation des cursus. Le second repose sur la bonne gouvernance avec une focalisation sur le management des universités et de la scolarité, ainsi que sur l'introduction de l'assurance qualité. Dans le troisième volet relatif à l'enseignement supérieur et société, sont privilégiés le développement du partenariat avec les entreprises et l'approfondissement du triptyque enseignement supérieur-recherche-innovation. D'après le Pr. Daho Allab, trois types de projets figurent dans ce canevas. En ligne de mire, il y a en premier lieu les projets européens communs, dont le leitmotiv vise le transfert des connaissances de l'Union européenne vers les établissements des pays partenaires. Viennent ensuite des mesures d'ordre structurel ou complémentaire, dont la finalité est d'améliorer la qualité des prestations en termes d'assistance technique, publications et séminaires. Le troisième type de projet, évoqué par le représentant du MESRS, a trait aux bourses dites de mobilité individuelle, lesquelles bénéficient aux enseignants, chercheurs et administrateurs d'universités. Après avoir rappelé à grands traits les priorités nationales liées au projet Tempus IV, le conférencier souligne en conclusion que « l'Algérie s'est engagée dans une réforme ambitieuse qui fait de l'université le moteur du développement économique, et dans ce vaste dessein, le programme Tempus pourrait participer à la réalisation de cet objectif ».