Toutes les grandes destinations font la promotion de l'art culinaire, particulièrement dans le bassin méditerranéen. La Semaine tunisienne en Algérie a planté son décor à l'hôtel El Riadh de Sidi Fredj, depuis samedi dernier et se poursuivra jusqu'au 21 février. Au programme, figurent un dîner spectacle, une troupe musicale avec des chanteurs tunisiens, un défilé de mode d'habits traditionnels qui a des similitudes avec l'habit traditionnel algérien et une exposition de l'artisanat. Lors de l'inauguration, des étoiles montantes se sont exprimées. Le chanteur Mohsen Chérif a régalé le public par un ensemble de chansons tunisiennes tirées du patrimoine. Une voix de l'authenticité qui suscite l'émotion. Une danseuse du ventre accroche le regard. Quand ses mouvements s'emballent, son corps semble livré à ses pulsions. Le bonheur est dans ses gestes. La gastronomie tunisienne est le résultat d'une combinaison ingénieuse qui fait largement appel à l'huile d'olive et aux épices. Elle influence le tourisme et favorise son développement. D'ailleurs, on ne peut concevoir de tourisme sans restauration. Le touriste cherche une autre façon d'être et de manger. Toutes les grandes destinations font la promotion de l'art culinaire, particulièrement dans le bassin méditerranéen. En co-organisant cette Semaine, Smail Salhi, directeur de l'hôtel El Riadh, un vieux routier du tourisme, veut faire revivre les traditions qui ont contribué à la gloire du tourisme algérien dans les années 1970. C'est aussi une manière de sortir de la gestion hôtelière qui privilégie seulement la nuitée sans la moindre animation. Aujourd'hui, le touriste a besoin de mieux connaître l'environnement qui l'accueille, et c'est l'une des façons de donner une âme à la destination Algérie. Hédi Ahmed Métahni, directeur général Abou Nawas Tunis, connaît bien l'Algérie depuis le temps d'Altour (Algérie Tourisme). « Je venais de commencer mes études universitaires. Je voulais faire un troisième cycle à El Aurassi où j'étais venu en stage (les années 1980) », confit-il avec une pointe d'émotion. Il ajoute : « Nous sommes venus pour faire connaître une nouvelle marque la Laico hôtels et consorts. Il faut savoir que l'hôtel Abou Nawas Tunis a été acheté par Laico qui a créé une société de gestion avec un des pionniers du tourisme tunisien. Elle gère 5 hôtels répartis en Afrique : Abou Nawas Tunis, Bamako, Brazzaville, Libreville et Ouganda. Laico possède plus de 20 unités à travers toute l‘Afrique et peut-être un jour en Algérie. Nous sommes à notre troisième édition et à fin avril, nous organiserons une semaine algérienne en Tunisie en collaboration avec l'hôtel El Riadh. » Il faut savoir que l'Algérien représente la troisième nationalité en nombre de touristes en Tunisie. La clientèle affaires fréquente plus Abou Nawas Tunis, avec quelques familles en juillet/août. La Tunisie veut dépasser le nombre de 1 million de vacanciers algériens. Hédi Ahmed Métahni est optimiste : « Le futur est un tourisme nord-africain, puisque l'Europe impose un visa aux ressortissants algériens et tunisiens et il n'est accordé qu'avec beaucoup de difficultés. Il y a plus de voyageurs par voitures que par avion. La route va faciliter les choses. » Il conseille aux Algériens de faire leurs réservations très tôt et de passer par une agence de voyages qui achète un nombre de lits pour toute l'année. Cela leur permettra « d'éviter les mauvaises surprises. Les hôtels ont des engagements et en haute saison, il n'est pas facile de trouver une chambre à 3 ou 4 jours de l'arrivée ». En effet, les agences sont tenues de mettre en place un dispositif d'accueil. Il y a un représentant qui s'occupera de leur bien-être tout au long du séjour. Les vacanciers sont au moins assurés dans ce cas de trouver une chambre qu'ils auront au préalable achetée sur brochure.