Les anciens employés de l'antenne EDGA (entreprise de distribution des galeries algériennes) de Sédrata, dépendant de l'entreprise-mère de Annaba, dissoute en 1998, réclament depuis bientôt une dizaine d'années la reconnaissance de leurs droits qu'ils disent « bafoués ». Constitués en Sarl (société à responsabilité limitée), appelée Afak depuis cette année, et ce conformément aux textes en vigueur à l'époque, notamment l'article 201 de la loi de finances de l'année 2002, les contestataires se disent victimes d'une décision arbitraire de la part d'anciens responsables communaux. Au lieu de réoccuper les locaux qu'ils venaient d'acquérir par le biais d'un compromis de vente, rédigé le 20 octobre1998, les travailleurs compressés ont été sommés de quitter les lieux, et des poursuites judiciaires ont été engagées à leur encontre. Les locaux, ont-ils écrit dans une correspondance, sont occupés depuis 1998 par des commerçants n'ayant aucun rapport avec l'entreprise dissoute, encore moins avec la Sarl qu'ils devaient gérer. « Nous avons vainement frappé à toutes les portes pour faire valoir ce droit ; nous n'avons rencontré que dérobades et argument infondés », tient à signaler le représentant des dix membres de la société, qui n'a jamais pu entamer ses activités à cause de ce sempiternel problème de propriété du foncier, réclamée par les deux parties. Une correspondance signée en date du 21 février 2007, émanant de la direction générale des Domaines, a tranché en faveur des plaignants. Il est expressément écrit dans celle-ci : « (…) La libération des locaux par la commune et la régularisation définitive de ce dossier par le transfert de la propriété aux travailleurs concernés ». Les contestataires, qui redoublent d'efforts pour faire valoir ce droit, se réfèrent également à l'article 23 de la loi de finances complémentaire de l'année 1994, ainsi qu'aux textes régissant la protection des travailleurs concernés par la dissolution des entreprises publiques. Bien que cette situation remonte à une période lointaine, nous avons tenté de prendre attache avec l'actuel P/APC de Sédrata pour d'éventuelles explications quant à la situation administrative du dossier, sans y parvenir.