Elles sont convoitées par des groupes aussi prestigieux que Tati, Blanky, Auchan ... Les Galeries algériennes s'offrent enfin au plus offrant. Elles sont désormais mises aux enchères publiques. L'ouverture des plis aura lieu le 30 juin prochain après l'enchère verbale. L'unité des Galeries algériennes de la rue Ben M'hidi, prestigieux centre d'affaires à Alger, est ainsi proposée à la vente dans le cadre de la privatisation des entreprises publiques dissoutes. Cet immense magasin de quatre étages, situé dans la rue la plus commerçante de la capitale, est mis à prix à 897, 67 millions de dinars et s'étend sur une superficie de plus de 15 000 m². Cette opération de mise en vente est la première en ce qui concerne les Galeries algériennes dissoutes en 1998. Rappelons que les unités des autres wilayas, avaient été cédées, pour la plupart, aux travailleurs dans le cadre de l'opération de cession des actifs des entreprises publiques aux employés. L'Entreprise des galeries d'Alger (Edga) est détentrice de plusieurs magasins dont essentiellement les unités Bon Marché et Monoprix pour lesquelles des hommes d'affaires algériens activant dans la grande distribution, entre autres, le groupe Blanky ont déjà manifesté leur intérêt pour leur acquisition. Dans un passé récent le nom du célèbre homme d'affaires Djilali Mehri leur était associé. Aujourd'hui l'ascendant du groupe Khalifa se fait sentir également dans cette vente qui s'annonce spectaculaire. Cette dernière ne manquera pas d'attiser les appétits de nombreuses autres fortunes établies à l'étranger, mais nostalgiques de la Ville blanche algéroise. De surprises en perspectives donc, vu que toutes les suppositions sont permises. Pourquoi pas Nacer Saber, cette «légende des années 80» qui a réussi à bâtir son empire commercial à l'étranger en démarrant presque de rien? D'autant que ce nom est familier de la rue Larbi Ben M'hidi. Dans tous les cas de figure cette vente imminente renseignera sur le classement de certaines fortunes.