Bien que connue comme l'une des communes les plus déshéritées de la wilaya de Tizi Ouzou, Aïn El Hammam n'a bénéficié que d'une faible enveloppe dans le cadre des PCD. Lors de sa dernière réunion tenue il y a deux semaines, la commission d'arbitrage, qui a eu à étudier les propositions de l'APC, n'en a retenu que quelques-unes qui pourront apporter un changement, quoique limité, pour le quotidien des habitants de l'ex-Michelet. Pour une région où la culture et le sport ont toujours été les parents pauvres, l'inscription de projets de foyers de jeunes au profit de trois villages représente un faible rayon de soleil dans ce ciel obscur. Point de bitumage, alors que la plupart des voies, menant aux villages sont dans un état de dégradation avancé. En dehors des habituels projets tel la réhabilitation des réseaux d'assainissement, de réparation au sein des écoles, communs à tous les PCD, on ne peut rien relever qui puisse avoir un impact notable sur le quotidien des citoyens. Nous ne pouvons, tout de même, occulter l'importance que revêt la réhabilitation du château d'eau de Ouaghzen, construit dans les années 70, sans avoir jamais servi depuis. Notons que de nombreux villages souffrent du rationnement de l'eau, faute d'ouvrages de ce genre. Par ailleurs, cette municipalité dont la jeunesse représente plus de 70 % de la population, qui ne dispose, malheureusement, ni de stade ni de centre culturel, est en droit d'attendre plus. Le chômage, l'oisiveté et le mal vivre finissent de ronger cette population que plus rien ne retient ici. Ceux qui ne peuvent franchir la Méditerranée projettent de se rapprocher des grands centres, quitte à abandonner maisons et propriétés des aïeux. Si les autorités ne font rien pour les retenir, Aïn El Hammam sera voué, à court terme, à devenir un village mort que ses enfants viendront visiter en pèlerinage.