Cinquante-quatre salariés de l'Entreprise nationale des équipements domestiques (ex-Enaed) ont observé un sit-in samedi devant le siège de l'entreprise situé à Chaïba (El Hadjar). Ils protestent contre leur situation qui perdure depuis le 11 avril 2007, date de la dissolution de l'entreprise. Rappelons que le directeur général leur avait promis de régler dans un délai ne dépassant pas les 45 jours les indemnités de licenciement ainsi que certains avantages. Mais depuis cette date, aucune évolution positive n'a été enregistrée dans le traitement de ce dossier géré par les Domaines d'Alger, dit-on. Devant l'accès de l'entreprise, des banderoles ont été déployées portant les inscriptions suivantes : « Nous sommes trahis par la tutelle », « Nous réclamons simplement nos droits. » Or, à ce jour, cette régularisation ne semble pas aboutir. Mais ce qui a provoqué l'ire des salariés, c'est que le liquidateur (aussi ex-PDG) a programmé pour demain la vente aux enchères des biens de l'entreprise, composés de matériel roulant et d'équipements électroménagers. Il faut préciser que les salariés ont saisi à cet effet le chef du gouvernement, le wali, la centrale syndicale et la SGP, en vain. C'est un sit-in, dit-on, qui va s'inscrire dans la durée. A partir de demain, les manifestants comptent changer de tactique, nous a confirmé un des participants à cette protestation, affirmant : « Nous entendons défendre nos droits. Pour cela, nous comptons même camper avec nos familles à l'intérieur du siège de l'entreprise, car il faut que la DG accepte de nous régler immédiatement, c'est la seule solution. »