A la vue de son adversaire devant les tribunaux, le médecin de service avait ordonné de stopper les machines aux malades branchés. Le service néphrologie relevant du secteur sanitaire de Tiaret a vécu, avant-hier en milieu de journée, un incident majeur qui aurait pu être fatal pour de nombreux malades qui poursuivaient des séances de dialyse. Il était onze heures du matin quand à la vue de l'ex-président de l'association « El.hayet d'aide aux insuffisants rénaux » et non moins responsable de l'unité de transport sanitaire, Taif Khaled, le médecin du service avait ordonné de stopper les machines aux malades branchés car son adversaire, avec qui il a un antécédent judiciaire, reste considéré comme Persona non grata, ont tenu à témoigner des malades. Ces derniers avaient tenu d'ailleurs à rallier le siège de direction de la Santé pour protester contre cet état de fait. Certains ont même gardé leurs aiguilles dans leurs bras. Les malades sont venus, pour certains, de différentes localités de la wilaya, depuis Takhmaret, Ain-Bouchekif, Mahdia, Aïn Kermès et bien sûr de Tiaret. L'on a tenté d'avoir la version des faits sur le lieu même de l'incident, le médecin concerné s'est refusé à tout commentaire et le premier responsable du secteur, qui a aussitôt tenu une rencontre avec le personnel concerné non sans exiger le retour immédiat des malades sous leurs machines, nous a fait part hier de « son regret de voir les malades ainsi pris en otage pour des affaires d'intérêts personnels ». A fortiori, dira t-il, « quand bien même il existe une affaire pendante devant la justice, le bon sens aurait dû prévaloir. » Danger Idriss khodja El.hadj, nouvellement installé dans ses fonctions, bien que mesurant le degré du danger encouru par les malades à cause de ces agissements, est en train, ajoute-t-il « de réunir tous les éléments d'analyses dont ceux à glaner à partir de la caisse nationale d'assurance sociale à même de situer la donne en matière de relations entre structures de santé et partenaires sociaux impliqués dans le processus de prise en charge des malades ». Hier, ce responsable avait prévu une rencontre avec les protestataires, dont le nouveau président de l'association « El.Hayet » Tiar Mustapha, et a tenté de « mettre chacun face à ses responsabilités ». Cela n'a pas empêché le membre du mouvement associatif local, versé dans l'humanitaire, Khaled Taif d'évoquer « les suites malheureuses d'un contentieux dont seuls les malades paient les conséquences ». Jusqu'à quand ?