Un médecin de l'hôpital Pont-Blanc, relevant du CHU de Annaba, a été condamné à un an de prison par le tribunal de Annaba à la fin de la semaine dernière pour négligence et non-assistance à personne en danger, ayant entraîné mort d'homme. D'autres praticiens et le directeur de l'hôpital, entendus dans cette grave affaire, ont été acquittés. Les faits remontent au mois de mars dernier, quand le malade, Nemouchi Kamel, 45 ans, souffrant d'une insuffisance rénale et d'une hépatite, est décédé de façon atroce après être resté sans soins pendant près de huit heures, seul dans une ambulance d'une clinique privée, garée devant le service de néphrologie de l'hôpital Dorban. Le médecin responsable avait refusé de lui porter assistance, invoquant le manque de place dans son service malgré les supplications de la famille du malade. Devant la gravité de son état, sa famille l'avait, une première fois, dirigé vers l'hôpital Ibn Sina, mais là, le médecin de garde l'a orienté sans certificat vers une clinique privée spécialisée dans les hémodialyses, dont le responsable devait ordonner son transfert d'urgence vers le service de néphrologie de l'hôpital Pont-Blanc, avec un certificat en bonne et due forme. Mais il restera sans soins dans l'ambulance malgré ses hurlements de douleur et le désespoir des siens. Au cours de l'audience, le magistrat devait affirmer que la responsabilité de la clinique était dégagée, du fait qu'elle était spécialisée uniquement dans la pratique de l'hémodialyse, rappelant que les urgences relevaient du secteur public, qui est seul responsable.