La grève a été largement suivie dans les lycées d'Oran avec un taux dépassant les 80%, selon les organisateurs. Oran. De notre bureau Au premier jour, un service minimum pour garantir le déroulement des compositions programmées, selon les syndicalistes, à dessein de casser la grève, a été assuré. « L'organisation du Snapest ayant déjà touché 48 sur 51 lycées, nous sommes en train de nous mobiliser dans les 3 lycées qui nous restent », a déclaré hier M. Aous, porte-parole local, qui pense que le nombre des grévistes va augmenter. Le même constat d'élargissement de la protestation est donné par l'Unpef pour le moyen, même si le bilan du premier jour ne donne que 52% de participation contre uniquement 32% pour le primaire. Cependant, fait notable pour M. Abdelhadi, « plusieurs sections syndicales de l'UGTA ont décidé de rejoindre le mouvement, à l'exemple de Maraval, mais aussi d'Arzew ». M. Abdelhadi déplore par ailleurs les menaces proférées par des représentants de l'UGTA et dont auraient fait l'objet des protestataires à Bir El Djir. Les enseignants du Conseil national de l'enseignement supérieur (Cnes) affiliés à la section de l'USTO, ont tenu, encore une fois, à manifester leur refus de la grille des salaires et revendiqué un régime indemnitaire sur la base de leur plateforme revendicative élaborée depuis une décennie. En dépit de « l'attitude des responsables de l'USTO », des enseignants ont « osé enfreindre l'interdiction de grève qui les frappe ». « NOUS MENONS CETTE LUTTE DEPUIS 10 ANS » Sur le campus de l'USTO, des enseignants appartenant au noyau dur du Cnes-USTO ont visiblement affiché leur désapprobation quant à la « menace brandie par Belkhadem » à la veille de la grève. Un professeur gréviste affirmera que « cette action de protestation est légitime et s'inscrit dans le cadre de la lutte que nous menons depuis plus de dix ans ». Même si les enseignants du supérieur sont allés en rangs dispersés, il n'en reste pas moins que pour eux, « il était surtout question de prendre position par rapport au refus de l'administration de l'USTO de reconnaître le Cnes en qualité de syndicat indépendant incontournable ». En tout état de cause, au cours de l'assemblée générale des enseignants adhérents à la section Cnes-USTO, ces derniers avaient confirmé leur intention de prendre part massivement à la grève de trois jours lancée par la coordination nationale de l'intersyndicale. Les maîtres assistants, les enseignants universitaires et les docents, affiliés au Syndicat national des maîtres assistants exerçant dans les différentes structures hospitalo-universitaires d'Oran ont décidé lundi de poursuivre leur mouvement de protestation entamé dimanche. Selon le président du syndicat, docteur Benatta Mahfoud, la poursuite de la grève avec le maintien d'un service minimum dans les urgences médico-chirurgicales a été décidé au cours de l'assemblée générale dans la matinée d'hier par les adhérents du syndicat. Ces derniers ont également décidé au cours de cette rencontre de rejeter la décision de justice qui est, selon les membres du bureau d'Oran rencontrés au niveau du conseil scientifique du CHUO, « une forme d'intimidation pour démobiliser les syndicats autonomes relevant du secteur de la santé publique et casser par la même occasion ce mouvement de grève ». Selon la même source, les revendications du syndicat ont un caractère purement socioprofessionnel. Ils n'ont « aucun cachet politique », ont tenu à préciser les membres du bureau. Ils poursuivront leur mouvement durant la journée de mardi. Pour leur part, les médecins affiliés au Syndicat des médecins spécialistes ont décidé de suspendre leur mouvement à la suite de la décision de justice, indique-t-on lundi au niveau du bureau d'Oran implanté au CHUO. T. K., A. Br., Djamel Benachour